Hautes-Alpes : l’Isère met-il en danger la Haute Romanche ?

CHAMBON / Alors que le préfet de massif, Michel Cadot, doit coordonner chaque opération concernant la fermeture du Tunnel du Chambon, le Conseil Départemental de l’Isère semble faire cavalier seul

Hautes-Alpes – « C’était reculer pour mieux sauter » : Joël Giraud, député PRG des Hautes-Alpes était l’invité de Midi Pétante ce lundi. Il revenait sur la fermeture du tunnel du Chambon, depuis le 10 avril dernier, sur la départementale 1091 entre les Hautes-Alpes et l’Isère. Alors que l’ouverture était programmée au départ un mois après, les échéances n’ont fait que se reporter. Pour qu’au final, aujourd’hui, aucune information sur la réouverture ne filtre. Le Tour de France, qui devait emprunter l’axe, passera non pas par le Galibier mais par le Col d’Allos. Et les socioprofessionnels de la Haute Romanche désespère.

Que fait le Conseil Départemental de l’Isère ?

Alors que le préfet de Massif, Michel Cadot, a été nommé par le Premier Ministre pour coordonner toutes les opérations, y compris la communication, concernant le tunnel du Chambon, le Conseil Départemental de l’Isère « agit en cavalier seul », commente Joël Giraud. « Le président ne respecte pas la parole du Premier Ministre », poursuit le Parlementaire, « refuse de convier l’opposition aux cessions de visioconférence ». Un calcul politique qui pourrait faire courir un risque à la population, notamment aux habitants du Freney d’Oisans qui se trouvent sous le barrage. On ne sait pour le moment combien de quantité de roches pourraient s’effondrer dans le lac. « EDF annonce qu’il n’y a aucun risque pour le barrage s’il y a moins de 1 million de m3, mais si cela dépasse, cela me fait peur », poursuit Joël Giraud.

A noter qu’une réunion interministérielle est prévue le 6 juillet prochain.