Hautes-Alpes : A.Murgia et M. Michel appellent le collectif du Chambon à « retrouver la raison ».

ROUTES / Un collectif qui tente par tous les moyens de faire entendre le sort des habitants et des professionnels de la Haute-Romanche, et des élus qui en appellent à la mesure face à la situation du Chambon et de la RD 1091.


Hautes-Alpes – Les conseillers départementaux du canton de Briançon 1, Arnaud Murgia et Marine Michel, en première ligne sur le dossier du tunnel du Chambon, tentent la médiation entre un collectif citoyen qui  durcit ses propos et des élus parfois dépassés par la situation.

Le Collectif du Chambon, les raisons de la colère :

La sensation de ne pas être traité à valeur égale sur un même territoire. En marche depuis les premiers jours de la fermeture du tunnel du Chambon, le collectif citoyen met en œuvre et relaye au quotidien des actions de solidarité envers les populations et les socio-professionnels, et pousse épisodiquement l’appel au désespoir par des communiqués plus directs, comme la demande de démission de Jean-Marie Bernard (président du conseil départemental des Hautes-Alpes), ou encore celle du président du conseil départemental de l’Isère, Jean-Pierre Barbier.

Hier dans une nouvelle tentative afin de faire écho au-delà des frontières régionales, le collectif s’est lancé dans un parallèle (malheureux) entre le crash de l’A320 et la situation des socio-professionnels de la Haute-Romanche : « La France a construit une route ex nihilo (à partir de rien-Ndlr), pour Germanwings et ses 150 morts, et se montre incapable d’agir pour nous. 150 morts présentent-ils davantage que 1000 vivants ? Faut-il des morts pour se faire entendre ? Que fait l’État ? Que fait notre président ? S’il faut être des naufragés tombés d’un bateau pour être secourus par la France, alors nous prendrons un radeau de fortune sur le lac du Chambon et nous tomberons dans ses eaux glacées ! Si l’État ne fait rien de fort, alors nous sommes tous morts ».

Les élus, raisonner la colère :

Les conseillers départementaux de Briancon-1 souhaitent maintenant que le collectif revienne à la raison dans ses déclarations, dans un esprit de communication plus positif pour « sauver ce qui peut être sauvé de la saison touristique, de communiquer de manière positive vers l'extérieur »:

 « La gravité de la crise que nous traversons n'excuse pas tout. En République, on ne demande la tête de personne. Surtout quand il s'agit de la tête de quelqu'un qui a déjà mis sur la table plus de 7 millions d'euros en 2 mois pour œuvrer aux travaux du tunnel. Certes, la situation est grave et certains des habitants de la Haute-Romanche se retrouvent dans une situation de détresse extrêmement difficile à supporter. Raison de plus pour aller tous dans le même sens et œuvrer à résoudre les problèmes sans ouvrir des feux qui seront à terme inévitablement contre productifs ».