Hautes-Alpes : Briançon rend hommage à Georgy, devenu Wolinski

HOMMAGE / Maryse Wolinski, son épouse pendant 45 ans, est revenue sur les pas de ce petit garçon

Reportage photo O. Milleville H'Actu Presse


Hautes-Alpes - La cérémonie d’hommage à Georges Wolinski, dessinateur de presse de Charlie Hebdo assassiné le 7 janvier dernier lors des attentats a été rendu ce mercredi à Briançon. L’émotion était palpable et les souvenirs présents dans les rangs des lycéens.


Georges Wolinski, l’élève « à l’intelligence moyenne mais l’esprit vif »


Avant de rejoindre les rangs d’Hara Kiri en 1961, journal satyrique qui deviendra en 1970 Charlie Hebdo, Georges Wolinski a fait ses premières armes et donné ses premiers coups de crayon à Briançon. De 1948 à 1953, il rejoint sa mère tuberculeuse et commence à exercer son talent de dessinateur au sein du journal de l’établissement « Le Potache Libéré ».


Maryse Wolinski, son épouse, est revenue sur les pas de ce petit garçon. Celui qui avait eu la mention « élève à l’intelligence moyenne mais l’esprit vif ». « Je connaissais parfaitement sa vie. 47 ans de vie commune, 45 ans de mariage, bien sûr qu’on s’est tout raconté. Je savais l’émerveillement de ce petit garçon, la perturbation, la vie au lycée, les émois amoureux », a-t-elle confié.

 

De Georgy à Wolinski

 

Maryse Wolinski a pu observer avec beaucoup d’attention l’exposition réalisée par les élèves du lycée. Les premiers dessins de Wolinski, alors signés Georgy. Documents autobiographiques, coupures de presses, exemplaires uniques du Potache Libérée. Une exposition supervisée par Michèle Séghire, la proviseure, « ce qui était intéressant, c’est de découvrir qu’il n’était pas le simple caricaturiste de presse mais quelqu’un de plus profond, plus solitaire, plus mélancolique. Un véritable écrivain. Le passage de Georges a été le temps fort de la naissance de Georges Wolinski. Un déracinement qui dit souffrance et besoin de s’exprimer ». 


« Je suis fière de cet homme mort le crayon à la main »

Quatre mois et demi après les attentats contre Charlie Hebdo, le combat de Georges Wolinski pour la liberté d’expression n’est pas fini… c’est sa femme désormais qui le portera, « je suis en colère et en même temps fière de cet homme qui est mort le crayon à la main pour la liberté d’expression. Je continuerai comme lui à combattre ».

 


Et c’est sous le regard des lycéens et anciens élèves qu’une plaque commémorative a été découverte dans le pré haut de la cour… Pour que Georges Wolinski continue d’être une inspiration pour les futurs Georgy.