Alpes de Haute-Provence - Loup et élevage : un nouveau comité de pilotage se tiendra ce mercredi, dans le cadre du groupe national loup par le Ministère de l’Agriculture. Et déjà, on sait que plusieurs associations n’iront pas. Parmi elles, « Eleveurs et Montagnes », basée dans les Alpes de Haute-Provence, toujours remontée contre l’Etat au sujet de la prédation.
Alors que le plan national loup court jusqu’à 2017 et prévoit déjà plusieurs mesures de protection, toujours décriées par la profession, un nouveau comité de pilotage se met en place ce mercredi. Un bureau d’études qui doit travailler sur de nouvelles mesures de protection des troupeaux. Mais plusieurs associations disent déjà « non ». Non, ils ne feront pas plusieurs heures de route pour entendre parler une nouvelle fois de clôtures et de patous. C’est du temps et de l’argent perdu pour Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes : « On nous propose plus de patous et de renforcement des parcs de nuit, ça ne changera rien car le loup défie tout ce que l’on fait », explique t-il sur Alpes 1. « C’est encore l’argent du contribuable dépensé pour financer des études ».
Depuis août dernier, des tirs de prélèvements peuvent être réalisés lors de battues au grand gibier. Mesure décidée par la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. Plusieurs mois après la mise en place, « on se rend compte que ce sont des effets d’annonce », regrette Yves Derbez, « les ministres passent et les attaques prolifèrent. Les éleveurs se désespèrent toujours plus ».
Les associations qui boycotteront ce comité de pilotage demandent la fin de nouvelles mesures et l’application des existantes. « Qu’on applique le plan national loup avec les quotas de prélèvement qui ne sont pas atteints. Il faut aussi renégocier la convention de Berne », termine Yves Derbez.
A noter qu’entre le 1er janvier et le 28 février dernier, on enregistrait 24 victimes d’attaques du loup dans les Alpes de Haute-Provence. Aucune dans les Hautes-Alpes.