Alpes de Haute-Provence : Le maire de Sisteron réclame 2 millions d’euros à l’État

POLITIQUE / Après le maire PS de Briançon, qui réclamait 1 million d’euro à François Hollande, c’est maintenant le maire UMP de Sisteron de faire les comptes.

Alpes de Haute-Provence – Le courrier de Gérard Fromm à François Hollande donne des idées à d’autres élus des Alpes du Sud. Comme le révélait Alpes 1 ce mercredi, le maire de Briançon a envoyé un courrier au chef de l’Etat pour lui réclamer 1 million d’euros, afin de pouvoir procéder aux travaux de la place du Médecin Général Blanchard. Il y a presque un an en arrière, deux véhicules avaient été engloutis suite à l’affaissement d’une cavité souterraine. Mais le coût des travaux est estimé à 1,2 million d’euros et l’assurance, qui estime que ce qui s’est effondré ne fait pas partie de ses compétences, ne prévoit que de verser 90.000 euros. La mairie ne peut donc pas procéder au chantier.

Première partie d’un effet boule de neige ? C’est aujourd’hui au tour du maire UMP de Sisteron, Daniel Spagnou, de faire ses comptes et de demander sur son compte Twitter le remboursement de 2 millions d’euros. Somme correspondant à la perte des dotations de l’État au budget de la ville.



Ces communes peuvent-elles attendre une aide de la part de l’État ?

Si pour la commune de Briançon, la situation financière est connue depuis de nombreuses années (65 millions d’euros de dettes),  il n’en est pas de même pour la commune de Sisteron. La Citadelle fait partie de ces communes « riches » qui participent au fond de péréquation et reversent aux communes de France les plus « pauvres ». De plus, sa dette dépasse tout juste les 10 millions d’euros (la plaçant dans la moyenne des communes de même strate. ndlr)

La perte des dotations de l’Etat sur deux ans n’a pas été répercutée par le maire sur les impôts des habitants. Conséquence : le manque à gagner se fait directement sentir sur la dette de la ville, qui passe alors le cap des 10 millions d’euros. D’où le coup de colère du maire de la perle des Alpes de Haute-Provence.

Mais dans ce cas de deux poids, deux mesures, il est peu probable que l’État statut de façon égalitaire. À suivre…