Hautes-Alpes : l’Histoire du département s’écrit à plusieurs mains

CULTURE / Pour accélérer les recherches sur l’histoire des Hautes-Alpes, la Cellule Alpine de Recherches archéologiques a signé une convention avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives

Hautes-Alpes - Pour accélérer les recherches et améliorer les connaissances sur l’histoire des Hautes-Alpes, la Cellule Alpine de Recherches archéologiques du Conseil général, créée il y a un an, a signé ce lundi une convention avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives. L’archéologie préventive est une science qui étudie le passé de l’homme, ses activités et sa relation avec l’environnement. Une science pratiquée avant toute nouvelle construction sur le territoire.

Avant de construire votre maison, une route, ou encore un entrepôt, des recherches archéologiques préventives sont nécessaires. C’est l’INRAP qui s’en charge, institut national et donc, parfois, aux délais d’attente importants. C’est pourquoi le Conseil général des Hautes-Alpes a créé en 2013 la CARA, Cellule Alpine de Recherches archéologiques. Elle travaille, avec la convention signée ce lundi, de concert avec l’INRAP. « Ce rapprochement à plusieurs points et intérêts commun, à la fois sur la connaissance du territoire, puisque nous sommes deux services archéologiques à travailler sur le même territoire, sur certains enjeux économiques et logistiques », explique sur Alpes 1 l’un des trois archéologues qui travaillent pour la CARA, Audrey Copetti.





 Un rapprochement avec les Alpes de Haute-Provence ?


Mutualiser les connaissances, mais aussi les moyens. Une idée qui va même plus loin, puisqu’un rapprochement est en cours avec la CARA des Alpes de Haute-Provence. « Nous avons fait en sorte que la palette des connaissances s’emboite dans ce qui existait déjà dans les Alpes de Haute-Provence », précise Richard Siri, le conseiller général des Hautes-Alpes, en charge de la culture et du patrimoine. « Les archéologues sont qualifiés par période, période romaine, etc. Aujourd’hui, grâce à cette vision bi-départementale, nous pourrions faire un chantier et se prêter des archéologues, suivant la nature du lieu. » Les trois archéologues des Hautes-Alpes ont aussi une plus-value à faire valoir, la connaissance du milieu montagneux d’altitude.

L’un des prochains chantiers, qui mettra en action le rapprochement entre la CARA et l’INRAP, aura lieu en mars prochain, sur la Plaine de Lachaup à Gap. « Ça va être l’occasion de leur montrer des techniques de fouilles, des techniques d’organisation, qui vont compléter ce qu’ils savent déjà faire. On est dans un côté formation, mais aussi dans un échange scientifique », met en avant Roger Boiron, responsable scientifique à l’Institut national de recherches archéologiques préventives dans les Alpes du Sud.

Cette convention, entre la Cellule Alpine de Recherches archéologiques du Conseil général des Hautes-Alpes et l’Institut national de recherches archéologiques préventives, a également un objectif de mieux valoriser, auprès du public, les différentes découvertes.