Hautes-Alpes : Joël Giraud et le PRG prêt à faire tomber le gouvernement ?

POLITIQUE / Nouvelle menace du groupe PRG à l’Assemblée sur le vote du budget.

Hautes-Alpes – C’est la deuxième fois que le député des Hautes-Alpes, Joël Giraud, et le PRG menace de s’opposer au PS, et par la même occasion de menacer la majorité présidentielle. Cette fois, les radicaux de gauche réservent leur vote sur le projet de loi de finance 2015.


« Si 10 députés radicaux de gauche votent contre, le Gouvernement tombe »

Que s’est-il passé ?

Joël Giraud et le groupe RRDP souhaitaient des rajustements sur les taxes affectées aux Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et aux Chambres d’Agriculture décidées par le gouvernement. Les responsables avaient mis dans la balance le vote du budget sur ce sujet. « Il s’agit d’éviter la disparition de la politique d’accompagnement des agriculteurs et des PME-PMI dans les départements ruraux sans aggraver le budget puisque les taxes concernées ne sont pas des dépenses de l’Etat », argumente le député des Hautes-Alpes.

Les amendements votés, « la joie fut de courte durée ! », il s’est alors joué dans l’hémicycle « un déni de démocratie » que relate Joël Giraud : « Le gouvernement a fait revenir en séance des députés socialistes et a demandé une deuxième délibération sur le sujet des CCI, rejouant là le même scénario que lors de la première lecture. En conséquence, plusieurs députés radicaux de gauche ont annoncé qu’ils voteraient contre le projet de loi de finances. Pour le vote en deuxième lecture, mardi 16 décembre, il suffit que 10 députés PRG inversent leur vote pour que le budget ne soit pas voté et que le gouvernement tombe ! »

Pour Arnaud Murgia, candidat aux départementales sur Briançon-Serre Chevalier, aucun doute que Joël Giraud votera le budget : « comme à chaque fois, ses atermoiements ne resteront qu’un petit « coup de com’ », acte 3 de la pièce intitulée « arrêtez-moi ou je fais un malheur », et destinée à faire croire à ses électeurs dépités de la politique de François Hollande qu’il est un peu moins rose que rose.  J’ai bien peur pour lui que cela ne dupe plus grand monde ! »

Rendez-vous donc demain, pour savoir si le PRG redéfini sa place dans le gouvernement.