Alpes de Haute-Provence : B .Bonnafoux, l'unification après la division de l'UMP ?

POLITIQUE / La nouvelle responsable des Jeunes Pops dans les Alpes de Haute-Provence était l'invité de Midi Pétante ce mercredi

Alpes de Haute-Provence – Trop d’ambitions personnelles, pas assez d’intérêt collectif : il faut que l’UMP dans les Alpes de Haute-Provence se redresse, selon Bérangère Bonnafoux. La nouvelle responsable des Jeunes Pops dans le département était l’invitée de Midi Pétante ce mercredi. Selon elle, si l’intérêt collectif primait, « les clans se rallieraient ».


"On ne peut pas lancé la pierre à Daniel Spagnou, il a du poids"

Les Pro Lanfranchi VS les Pro Spagnou : Depuis les élections sénatoriales, où le manque d’union au second tour entre Jacques Depieds, maire de Mane et candidat Divers Droite, et Bernard Jeanmet Peralta, maire de Manosque et candidat UMP, a coûté à la droite son siège au Sénat, les règlements de compte se sont multipliés. Si Michel Lanfranchi a été qualifié de « Judas » par le candidat dissident, le président de l’UMP dans le département n’a pas manqué de renvoyer la balle au maire de Sisteron, Daniel Spagnou, qui aurait trompé sa famille politique pour soutenir Jacques Depieds. « Il n’a en effet pas favorisé le débat entre Bernard Jeanmet Peralta et Jacques Depieds » : les termes de Bérangère Bonnafoux sont timides, mais le fond est là.

La faute est faite, faut-il punir le maire de Sisteron ? Non, impossible, Daniel Spagnou bénéficie d’une aura trop importante. « On ne peut pas lui lancer la pierre, poursuit la responsable. Sisteron est une ville conséquente, on met le mouchoir dans la poche ».


"Je laisse du temps à Camille Galtier"

Les courtisans contre les silencieux : Si les mentors de l’UMP 04 se disputent, du côté des Jeunes Pops, ça ne va pas mieux. D’un côté, il y a les courtisans, ceux qui font les yeux doux à Daniel Spagnou, en misant sur son poids et son aura. Parmi eux, Camille Galtier, responsable adjoint des Jeunes Pops, qui a cosigné une tribune pour se désolidariser des propos de son président Lanfranchi après les sénatoriales pour réaffirmer son soutien au maire de la Citadelle.

De l’autre, les silencieux qui n’ont si signé la tribune, ni partagé les propos. Des silencieux dont fait partie Bérangère Bonnafoux. « Il n’y avait pas à avoir de tribune, pas de parti à prendre. Tout cela a beaucoup plus divisé », explique-t-elle au micro Alpes 1. Les mentors de l’UMP ont trainé tout le parti dans une guerre interne, « il ne fallait pas rentrer dedans ».

Si la nouvelle responsable veut unifier, il faudra pour cela qu’elle le fasse avec l’adjoint, Camille Galtier. Pourtant, ce dernier l’avait qualifié de « personne de complaisance ». « Je m’entends en effet très bien avec Michel Lanfranchi, mais aussi avec tout le monde au sein de l’UMP… Peut-être plus que lui », explique Bérangère Bonnafoux. Depuis sa nomination, elle a essayé de joindre l’adjoint. Aux abonnés absents. « Il est très occupé apparemment… c’est totalement décalé. Sa place n’est pas bafouée, il faut travailler ensemble », annonce la numéro 1 des Jeunes Pops, qui lui laisse du temps… « Mais s’il ne veut pas travailler, je serais obligée de prendre des mesures et de faire sans ».