Hautes-Alpes : le CHICAS amené à devenir le plateau technique de la santé ?

SANTE / C'est en tout cas ce que souhaiterait son directeur, Richard Dalmasso

Hautes-Alpes – Le CHICAS de Gap est amené à être le plateau technique des Hautes-Alpes, voire des Alpes du Sud, dans les dix prochaines années : une évolution souhaitée par son directeur, Richard Dalmasso. Il était l’invité de Midi Pétante ce vendredi. L’établissement qui enregistre un déficit de 3,2 millions d’euros, dû en partie par les travaux engagés depuis 2012 sur le site de Gap pour un montant de 112 millions d’euros.

Le retour à l’équilibre est possible, mais il faut engager une véritable réflexion selon Richard Dalmasso car les Hautes-Alpes sont face à une difficulté : « Il y a beaucoup d’établissements de santé avec une population qui n’est pas toujours malade. Il y a trop d’établissements de santé, avec une difficulté : la distance ». Alors que faire ? « Le problème n’est pas facilement solutionnable, mais le fait que Gap devienne le plateau technique est inéluctable. Les concentrations vont être de plus en plus importantes dans les 10 prochaines années », explique t-il sur Alpes 1.

Des concentrations ou mutualisations qui ne font pas que des heureux, notamment dans les Alpes de Haute-Provence où le SAMU doit se mutualiser avec celui du 05. Le centre d’appel de Digne les Bains devrait donc être rapatrié la nuit sur Gap. Selon Richard Dalmasso, alors que les opposants à cette fusion pointe un effectif insuffisant pour assurer la bonne gestion des appels d’urgence, l’équipe de Gap est composée d’au moins deux médecins, voire trois en cas de forte affluence. « Nous avons les moyens de traiter les appels qui ne sont pas exorbitants », poursuit-il. D’autre part, si certains craignent des erreurs médicales, selon le directeur, pas de sens : le SAMU et le SMUR sont deux choses différentes, « Digne conservera son SMUR, son activité ne sera pas impacté par la régulation des appels ».

Autre sujet : le laboratoire d’analyses de Sisteron qui fermera la nuit dès le 1er janvier 2015. Les syndicats étaient montés au front. Mais pour Richard Dalmasso, c’est faire bouger les effectifs là où ils sont les plus utiles. Alors que le site enregistrait en moyenne deux analyses par nuit. « Une astreinte sur place prend deux agents, ils sont plus utiles dans la journée au sein de la biologie, qui est soumise à des politiques d’assurance qualité. Ils pourront aider le laboratoire de biologie à passer son accréditation ».