Hautes-Alpes : expérience scientifique financée par le ministère de la Défense

SCIENCE / Plusieurs vols de drone ont été effectués mercredi et jeudi à Abriès sur la zone de la confluence Bouchet-Guil

Hautes-Alpes- Plusieurs vols de drone ont été effectués mercredi et jeudi à Abriès sur la zone de la confluence Bouchet-Guil. Des vols expérimentaux dans le cadre du projet ModTer. Un projet financé par le Ministère de la Défense et le Ministère du redressement productif. Objectif : être capable de fabriquer le meilleur modèle numérique de terrain et obtenir une topographie parfaite d’un lieu donné.

A Abriès, les digues de protection ont été reconstruites après la crue de 1957. L’expérimentation effectuée mercredi et jeudi permet donc d’évaluer l’état de ces digues. Traditionnellement pour diagnostiquer ces ouvrages : des spécialistes peuvent venir examiner l’ouvrage. Des techniques plus rapides sont utilisées comme le drone. Selon Patrice Meriaux, ingénieur chercheur génie civil à Aix en Provence à IRSTEA, Institut national de recherche en science et technologie pour l’environnement et l’agriculture, « on va utiliser des capteurs embarqués par des moyens aériens comme les drones. La manipulation que l’on fait c’est une expérimentation d’utilisation d’un drone sur une centaine de mètres de la digue. »

 

Une fois les prises de vues effectuées, les données doivent être dépouillées et analysées. Des modèles 3-D de la digue sont effectués.

 


Equipé d’un GPS et d’un appareil photo, le drone permet de s’approcher au plus des digues et de prendre des prises de vues obliques. Mickael Jouanne, télépilote de drone et pilote d’avion pour l’entreprise Avion Jaune prépare le plan de vol « à partir d’une carte et je définis des traces. Ça permettra d’avoir une résolution plus ou moins fine de la photo. » Une fois les prises de vues effectuées, les données doivent être dépouillées et analysées. Des modèles 3-D de la digue sont effectués. Le but est d’obtenir une topographie parfaite de la digue. Mais aussi comparer ces données avec un projet mené au même endroit en 2012 avec la technologie nommé LIDAR. Ces données permettront notamment de connaitre l’état des  ouvrages de protections et de localiser les points où des réparations sont nécessaires sur les digues.