Hautes-Alpes : 4 mois de prison avec sursis pour avoir craché sur la principale d'un collège

JUSTICE / Un père de famille de 41 ans comparaissait ce jeudi après midi devant le tribunal correctionnel de Gap

Hautes-Alpes - L’affaire de la violente dispute, entre un père de famille et la directrice du collège des Hauts-de-Plaine à Laragne Montéglin, devant la justice ce jeudi. L’homme de 41 ans comparaissait pour violence et outrage sur une personne chargée de mission de service public.

Lors d’une réunion en novembre 2013, il avait été convoqué suite à un différend entre sa fille et une autre collégienne de l’établissement. C’est une affaire qui commence par une simple dispute entre deux adolescentes pour finalement atteindre son paroxysme : une violente altercation entre le père de l’une des jeunes filles et la directrice de l’établissement. Elle lui demande de sortir.  L’homme, marié et père de trois enfants, s’énerve le ton monte, il crache au visage de la directrice. Celle-ci le traite de « pauvre type » et lui lance « tu es un homme mort ». Un terme longuement discuté entre les deux avocats : s’agissait-il de véritables menaces de morts ou d’une insulte à caractère social ? Des violences suivies d’une incapacité n’excédant pas 8 jours pour la victime.

Mais c’est aussi une affaire qui prend des proportions. Trois jours après les faits, la directrice fait une rupture d’anévrisme. Toujours à l’hôpital aujourd’hui, elle n’était pas présente au procès. Pour l’avocat de la défense, l’accident vasculaire n’a pas été provoqué par cette altercation et donc ne peut pas être cité dans cette affaire. Dans son réquisitoire, le Procureur est revenu sur le fait que la « directrice était légitimement dans son rôle de venir faire respecter l’ordre et la discipline » dans son établissement. Sandra Reymond a requis quatre mois d’emprisonnement avec sursis. Le parquet qui a insisté sur le fait qu’un crachat est un acte grave, « il s’agit d’une violence puisqu’il a provoqué un choc émotif auprès de la victime ».

Les réquisitions ont été suivies par les magistrats. La Présidente du tribunal a ordonné une expertise médicale concernant cette rupture d’anévrisme.