Hautes-Alpes : 165 exploitations touchées par la directive européenne « nitrate »

ENVIRONNEMENT / « Non, les agriculteurs ne sont pas des pollueurs », déclare la FDSEA 05. Selon le syndicat, 165 exploitations sur trois communes sont concernées par cette directive

Hautes-Alpes - « Non les agriculteurs ne sont pas des pollueurs en puissance, qui rêvent la nuit de répandre des tonnes de nitrate dans l’environnement » : une phrase ironique à attribuer aux responsables de la FDSEA des Hautes-Alpes, dans un communiqué. La Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) s’insurge contre la directive européenne, dite « nitrate ». Cette réglementation serait plus contraignante dans des zones qualifiées de « vulnérables », compte tenu de la concentration de nitrate dans les cours d’eau.

Selon le syndicat agricole,  les mesures réalisées ne sont encadrées par aucun protocole, « ce qui met grandement en doute leur fiabilité ». « La commission européenne demande aux états membres de prendre en compte certains critères, pour classer des communes en zones vulnérables et la France a entrepris un travail en ce sens sur 2014 », précise la FDSEA 05 dans le communiqué. Selon le syndicat, l’Etat ne prend pas en compte les causes non agricoles de fuites de nitrates (mauvais fonctionnement de station d’épuration par exemple)…

Selon la FDSEA 05, 165 exploitations sur les communes de Rambaud, Gap et Saint-Laurent-du Cros seraient concernées. Le syndicat, qui relève des incohérences, demande le retrait de ces trois communes des zones vulnérables. « Il ressort d’importantes incohérences scientifiques dans ce travail et une stigmatisation du monde agricole que nous acceptons, d’autant moins que les conséquences techniques et financières pour les exploitations situées en zone vulnérables sont conséquentes », affirme la FDSEA 05.