Alpes du Sud - L’association FERUS veut en découdre devant la justice, après la dernière décision du gouvernement en matière de gestion du loup. Pour rappel, un troisième arrêté a été publié la semaine dernière au Journal Officiel. Il autorise des tirs de prélèvement du canidé lors de battues au grand gibier, de la chasse à l’approche ou à l’affût.
Si certains élus, comme le
député des Alpes de Haute-Provence Christophe Castaner, parle d’une avancée
dans le renforcement de la défense de l’élevage, l’association nationale de
protection et de conservation du loup en France, dénonce « un modèle
négatif en matière de biodiversité ».
Un recours déposé devant le Conseil d’Etat
Jean
François
Darmstaedter, le président de FERUS, a décidé d’exercer un recours
auprès du Conseil d’Etat contre cet arrêté. Il pointe ce qu’il
appelle « une mauvaise gestion de certains éleveurs. Ce qui fonctionne, c’est
une protection correcte : que les troupeaux soient gardés par des êtres
humains continuellement, qu’il y ait des chaînes de protection et enfin du
rassemblement ». Pour l’association, la cohabitation est possible, et la « gestion
du loup ne se joue pas sur des coups de fusil ».
Fossoyeur de la biodiversité
Les termes sont forts : FERUS qualifie le gouvernement de « fossoyeur de la biodiversité ». « On voit mal comment on peut défendre la biodiversité et vouloir tuer une espèce protégée », termine Jean François Darmstaedter.