Hautes-Alpes : Ségolène Royal envisage l’enfouissement des lignes RTE

ÉNERGIE / Une délégation haut-alpine a été reçue par le Ministère de l'Ecologie au sujet du projet RTE de lignes aériennes très haute tension

Hautes-Alpes - Le projet RTE de lignes aériennes très haute tension dans la Vallée de la Durance s’invite sur la table du ministère de l’Ecologie. Une délégation haut-alpine, composée d’opposants au projet, a été reçue lundi dernier par le cabinet de Ségolène Royal. En tête de file : Chantal Eyméoud, maire d’Embrun, Joël Bonnafoux, maire de la Bâtie-Neuve et le maire de Saint-Martin de Queyrières, Serge Giordano. Ils ont accompagné des membres de l’association Avenir Haute-Durance.

Ils ont pu exposer leur point de vue et expliquer, selon eux, l’incohérence de ce projet. « On a évoqué les points les plus importants sur lesquels nous n’étions pas d’accord. Ces infrastructures seraient situées en zone rouge de prévention des risques, en zone Natura 2000, sur la réserve de Biosphère du Mont-Viso. On a aussi mis en avant le massacre au niveau environnemental, mais aussi le manque à gagner que ce projet causerait aux professionnels du tourisme. On en parle pas, mais ce sera un problème », a confié sur Alpes 1, Nathalie Barra est président de l’association Avenir Haute-Durance.

Des arguments censés faire comprendre au Ministère que la meilleure solution dans ce dossier serait l’enfouissement de ces lignes. Oui mais voilà, le cabinet de Ségolène Royal a une nouvelle fois pointé du doigt le surcoût que cela représenterait pour RTE. Avenir Haute-Durance a de son côté avancé l’étude réalisée par son expert qui démontre qu’enterrer les réseaux ne coûterait pas beaucoup plus cher que cela. Si l’association aurait souhaité plus de compréhension, elle garde tout de même espoir comme l’explique Nathalie Barra. « On a eu la confirmation que Ségolène Royal avait écrit au Conseil Général et au Conseil Régional pour leur demander s’ils étaient d’accord pour aider à combler le surcoût de l’enfouissement et ainsi envisager quelque chose d’autre. On a quand même de l’espoir par rapport à cela », a-t-elle expliqué.

Avenir Haute-Durance et les élus présents sont désormais en attente de la signature ou non de la délégation d’utilité publique concernant les lignes 225.000 volts. Si elle est signée par la ministre Ségolène Royal, l’association entend poursuivre son combat devant les tribunaux.