Hautes-Alpes : le radar mobile nouvelle génération débarque dans le département

SECURITE / 26 % des accidents mortels de la route en France sont liés à la vitesse

Hautes-Alpes - Un radar mobile « nouvelle génération » a fait son entrée dans les Hautes-Alpes le 10 juillet dernier. Ce véhicule conduit par un représentant des forces de l’ordre permet de flasher les conducteurs en infraction dans les deux sens de circulation. Le flash est invisible pour l’automobiliste contrôlé en excès de vitesse. Le nouveau véhicule a été présenté ce mardi à la presse.

Il faut dire que 26 % des accidents mortels de la route en France sont liés à la vitesse. C’est pourquoi depuis une dizaine d’années, l’Etat a fait de la lutte contre l’insécurité routière une priorité. Des premiers radars automatiques mis en place en 2003 aux radars mobiles « nouvelle génération » déployés depuis l’an dernier, on estime à 36.000 le nombre de vies épargnées. Ces nouveaux radars viennent donc compléter le panel d’outils mis à disposition des forces de l’ordre. Les radars « nouvelle génération » sont décrits comme intéressant au point de vue « discrétion », « technologie », et « fiabilité ». « Ce véhicule nous permet trois types de contrôles. Le contrôle traditionnel où il est arrêté en bord de route. La tolérance est de 10 % au-dessus de 100 km/h, plus 6 km/h de marge. Ensuite, le véhicule peut contrôler en mouvement en se fondant dans la circulation. Il flashe les véhicules en infraction qui le dépasse, ce qui est une innovation. Il peut aussi prendre les plaques des véhicules en infraction qui viennent de face », a confié au micro d’Alpes 1, le capitaine Jean Briam, commandant de l’escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie.

Ce véhicule sera déployé sur tout le département des Hautes-Alpes, dans des zones où de grands excès de vitesse sont constatés et dans des secteurs dits « accidentogènes ». Un nouveau moyen d’action destiné à sanctionner les comportements dangereux. Un choix assumé par le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard. « Ça énerve toujours, mais ça énervera toujours moins que de recevoir un coup de téléphone à 3h du matin pour apprendre que son enfant est mort dans un accident de voiture parce qu’il roulait trop vite ou d’apprendre que sa femme a été tuée parce qu’un chauffard lui est rentré de dedans. Là-dessus, je l’ai toujours dit, je n’ai aucun état d’âme », a-t-il avoué à la radio Alpes 1.

Depuis la mise en place de ce dispositif en France, il y a 16 mois : 270 000 procès-verbaux ont été générés pour excès de vitesse.