Alpes de Haute-Provence : Valernes sans réponse pour enfouir une ligne de télécom

INTERNET / Après l’inauguration du premier chantier de montée en puissance du débit internet, à Chabestan dans le Buëch, de nouveaux travaux ont démarré dans le Sisteronais. Problème : une artère aérienne ne sera pas enfouie…

Alpes de Haute-Provence - Le haut-débit poursuit sa marche en avant dans les Alpes du Sud. Après l’inauguration en mai dernier du premier chantier de montée en puissance du débit internet, à Chabestan dans le Buëch, de nouveaux travaux ont démarré jeudi dernier dans le Sisteronais. Ils consistent à réaliser une tranchée de télécommunication de 4 kms entre les communes de Valernes et de Vaumeilh. Les habitants de ces communes et villages environnant vont bientôt pouvoir surfer jusqu’à dix fois plus vite qu’auparavant, passant 2 à 20 Méga bits.

Une bonne nouvelle en soi, mais ce chantier est loin de faire l’unanimité. « Nous ne sommes pas opposés à la montée en débit, bien au contraire, ce que l’on regrette c’est qu’elle ne permette pas le Triple Play, l’accès à la télévision par Internet. L’autre raison c’est qu’entre Valernes et Vaumeilh, il y a une artère de téléphonie existante. Elle appartient à l’entreprise Orange et elle sera conservée. On ne profite pas de la tranchée payée avec l’argent public pour enterrer ces réseaux. C’est pourtant peu de chose », a confié sur Alpes 1 Alain Paulien, conseiller municipal en charge des réseaux au sein de la commune de Valernes.

Ce ne sont donc pas les travaux de montée en débit qui posent  problème, mais plutôt le fait qu’Orange ne profite pas de ce chantier pour enfouir une artère aérienne de télécommunication déjà existante. Les câbles et poteaux seront donc maintenus. Une délibération a pourtant été prise, le 5 mai dernier, en conseil municipal pour demander à ce que cette artère soit enterrée. En cause : des problèmes de surplomb et de danger sur la route. La commune de Valernes a également envoyé un courrier à la société Orange, aux décideurs locaux et au syndicat mixte ouvert très haut-débit PACA, sans toutefois obtenir de réponse.

 « On ne peut pas faire grand-chose, nous n’avons pas beaucoup de moyens. 95 % des travaux se déroulent sur une voie départementale. On fait donc une demande. Cependant, ils pourraient au moins nous répondre concernant les problèmes de surplomb et de danger. Ils sont également obligés de faire des travaux sur le domaine de la municipalité. Ils ont donc besoin de notre permission, ce qu’on leur refuse actuellement », a expliqué Alain Paulien.

« Que la logique l’emporte », voilà donc ce que demande la mairie de Valernes qui est prête à aller au bout de son combat.