Alpes du Sud : pourquoi le Tour de France fait rêver nos communes ?

SPORT / La ville de Gap parle de près de 2 millions d’euros de retombées directes, liées au passage du Tour de France en 2011.

Alpes du Sud - Les Alpes du Sud ont l’habitude de recevoir le Tour de France. Le 3ème événement sportif mondial attise les convoitises, puisque chaque année de nombreuses communes se battent, pour accueillir un départ ou une arrivée d’étape. Pourquoi ? Pour des retombées inestimables, expression bien sûr à double sens. 

Tout d’abord, parce qu’il est bien difficile de chiffrer l’impact direct du passage du Tour de France. Certes, il y a près de 4.500 personnes, qui composent cette ville éphémère qu’est le Tour de France, qui viennent s’héberger et se nourrir, mais il y a aussi plusieurs centaines de milliers de spectateurs plus volatiles. Ce qu’il faut savoir, c’est que chaque ville de départ, comme Tallard cette année, doit débourser auprès de l’organisation ASO, 60.000 euros, c’est 100.000 euros pour Risoul, ville d’arrivée. L’an dernier, la ville de Gap, à la fois ville de départ et d’arrivée, avait donc dû débourser 160.000 euros. Notez que le Conseil général des Hautes-Alpes a signé une convention avec ASO, Amaury Sport Organisation, pour prendre à sa charge les éventuels travaux routiers, mais aussi 50% du ticket d’entrée des communes accueillant la Grande Boucle. 

L’une des retombées non chiffrable, mais fortement espérée, c’est celle du tourisme. Il faut qu’un spectateur du Tour de France revienne en vacances dans les Alpes du Sud. Un spectateur, sur le bord de la route, ou bien devant l’une de 78 chaines de télévisions, qui diffuse l’épreuve et ses paysages dans plus de 190 pays. 

Après le Tour de France 2011, la ville de Gap avait mené une étude sur les retombées économiques. On y apprend que 48% du public est étrangers, plus de 15 nationalités représentées. Des spectateurs venus majoritairement en famille et qui ont passé, pour 31% d’entre eux plus de 5 jours sur le Gapençais en vacances, alors que le Tour de France est resté trois jours dans les Hautes-Alpes. Ce qui représente plus d’1,2 millions d’euros de recettes pour les hébergeurs. Côté dépenses, une moyenne de 30 euros par jour et par personne, pour l’achat de souvenirs, de repas en restaurant, ou pour effectuer des activités de loisirs. Tout couplé, la ville de Gap parle de près de 2 millions d’euros de retombées directes, liées au passage du Tour de France en 2011, pour près de 100.000 euros investis.