Hautes-Alpes - Trois familles arméniennes sans papier doivent quitter le territoire national. La mobilisation s’organise à Gap et Veynes, où elles sont installées. Arrivées en France il y a près de trois ans, leur demande d’asile a été refusée, puis leur demande de cartes de séjour.
Il s’agit d’une famille avec trois enfants scolarisés à Veynes, une
mère et son fils collégien à Gap et une mère et son enfant de 2 ans à Gap. « La seule chose que l’on sait avec
certitude, c’est que ce sont des familles qui ont quitté leur pays parce
qu’elles y sont victimes de persécutions, de violences. Elles estiment ne pas
pouvoir y revenir, sans risquer de graves périls », a commenté Fabien
Gieannier, délégué des parents d’élèves et membre d’un collectif de soutien. Il
aide à porter la voix de ces familles, qui tentent tant bien que mal de
s’intégrer.
« Il n’y a aucun doute que ces familles sont très bien intégrées dans la vie sociale gapençaise ou veynoise. Elles n’ont pas le droit de travailler, mais ces personnes-là font souvent du bénévolat », explique-t-il sur Alpes 1. « Leurs enfants sont scolarisés dans les écoles de leur secteur. Ce sont des enfants qui sont investis dans leur scolarité, qui font une scolarité tout à fait normale, pour ne pas dire excellente ».
L’an dernier, ce collectif a réussi à obtenir la régularisation de deux familles dans la même situation. De quoi, garder espoir pour Fabien Gieannier : « Parce qu’on est, je pense, dans un contexte politique dans lequel la régularisation systématique des sans-papier n’est pas souhaitée par nos gouvernants ».
Plusieurs associations et syndicats soutiennent ce collectif, comme ATTAC 05, la FCPE, Solidaires, SUD-Education, ou la CGT. Ils entendent peser dans la décision du Préfet des Hautes-Alpes, qu’ils espèrent rencontrer prochainement. Une manifestation de soutien est organisée samedi matin à partir de 11h00, sur l’Esplanade de la Paix à Gap.