Alpes du Sud : Vincent Peillon est venu défendre une Europe de la croissance

POLITIQUE / EUROPÉENNES 2014 / Il souhaite imposer la taxation des transactions financières, continuer de combattre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale, mais aussi ouvrir l’Europe sur la Méditerranée.

Alpes du Sud - « Choisir notre Europe », c’est le nom de la liste conduite par Vincent Peillon. L’ex-Ministre de l’Education Nationale, sous le gouvernement Ayrault, était à Digne-les-Bains ce jeudi après-midi. Il est venu rencontrer la population, dans les rues du centre-ville, avant de s’entretenir avec les élus, dont le député PS et président du Conseil général des Alpes de Haute-Provence, Gilbert Sauvan. (photo)

Vincent Peillon est candidat aux élections européennes du 25 mai prochain. Il tient à renseigner la population sur ce qu’est l’Europe aujourd’hui. « La plupart des éléments de notre vie, les pots d’échappement de nos voitures, l’élevage de moutons dans les Hautes-Alpes où ici, la pêche en méditerranée, nos industries et je ne parle même pas de politiques monétaires ou de croissance », a-t-il indiqué sur Alpes 1. Une volonté pédagogique, pour tenter de combattre l’abstention. Les élections européennes sont bien souvent boudées par les Français. Certains sondages envisagent même une abstention supérieure à 60%. « Si l’abstention est gagnante, la démocratie est perdante et la France est perdante. »

Vincent Peillon, avec sa liste « Choisir notre Europe » défend une autre Europe, une Europe de croissance, une Europe de Gauche. « La priorité, c’est que l’on soit capable de refaire de la croissance, parce que le reste en découlera : l’emploi, notre capacité à résoudre nos problèmes d’identité. Pour faire de la croissance, il faut changer la politique européenne. C’est ça l’enjeu », soutient l’ancien député européen de 2004 à 2012. Alors que la droite préside le Conseil européen, la Commission européenne et qu’elle majoritaire au Parlement, Vincent Peillon veut un changement de couleur car, selon lui, la droite « refuse l’harmonisation fiscale. Elle refuse que l’on puisse emprunter de l’argent, pour faire des investissements d’avenir. Les USA et la Chine le font. Elle refuse que l’on fasse un traité social, pour mettre en cohérence nos législations ».

Trois dossiers concrets seront notamment portés par l’eurodéputé Vincent Peillon, s’il est élu le 25 mai prochain. Il souhaite imposer la taxation des transactions financières, continuer de combattre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale, mais aussi ouvrir l’Europe sur la Méditerranée. « Il faut stabiliser, bien entendu, le Proche et le Moyen-Orient. Nous avons un rôle considérable »

Vincent Peillon défendra tous ces sujets ce vendredi dans les Hautes-Alpes. Il doit rencontrer Sylvie Guillaume, eurodéputée, Valérie Rossi-Poli, maire de Puy-Sanières et Didier Steinville, candidat lors des dernières municipales à Embrun. Tous figurent également sur la liste PS/PRG « Choisir notre Europe ». Au programme, la découverte d’une ferme à Puy-Sanières, ainsi que de la pépinière d’entreprises Altipolis à Briançon.