Hautes-Alpes : des secouristes internationaux mis à l’épreuve durant 72h

SECOURS / Grand exercice de recherches de personnes dans les Alpes du Sud, durant 72h non-stop.

Hautes-Alpes / 72h de mise à l’épreuve pour 14 équipes cynotechniques internationales. C’est la 8ème édition de l’exercice « Jäger », qui a débuté mardi après-midi à Gap et qui va se dérouler dans toutes les Alpes du Sud. C’est un entrainement mis en place par le Service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes (SDIS 05), dans des conditions plus que réelles. 

En effet, de vraies personnes joueront les victimes et les témoins sont de vraies personnes de la société civile. Seul le scénario est inventé. Ils sont 14 duos : un homme et un chien et doivent enchaîner les exercices de secours durant 72h. « L’intérêt de tout cela, c’est justement de pouvoir arriver à se jauger, à se faire une bonne remise en question, sur sa condition physiques, sa capacité à tenir 72h et savoir si on est encore capable, après tous ses efforts physique et le manque de sommeil, de pouvoir continuer à analyser une situation, à réagir, à proposer des solutions, à gérer la lecture de son chien », a présenté l’adjudant Christophe Mangiapan, conseiller technique cynotechnique au SDIS 05, qui a mis en place et imaginé cet entrainement. 

Huit SDIS de France participent (Gard, Nord, Lot, Bas-Rhin, Rhône, Alpes-Maritimes, Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes), deux unités militaires (7ème RIISC de Brignolles-Sécurité Civile, BMP Marseille-Marins Pompiers), le PGHM de Briançon et la Fédération Royale de Belgique. Tous vont tester leur résistance à la pression. « Quand on arrive sur le théâtre d’un tremblement de terre, tout est déstabilisé. Il n’y a plus d’eau, plus d’électricité, plus de voies de communication. Les sauveteurs savent que, pendant un deux ou trois jours, ils devront rechercher des survivants quasiment 24h/24 et en complète autonomie », a expliqué sur Alpes 1 le lieutenant-colonel Patrick Moreau, commandant du service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes. « Imaginer la pression qu’il y a de savoir qu’il y a des gens sous les décombres. Il y a une pression psychologique forte et puis, connaitre ses limites, sa propre résistance, dans la durée », en gérant sa fatigue, sa soif et sa faim. 

Près de 10 ateliers ont été imaginés, pour confronter les secouristes à diverses recherches de personnes, sous décombres, ou bien disparues. Des lieux et scénarii restés secrets. Notez qu’un bilan de cet exercice sera effectué vendredi. Ces équipes cynotechniques sont spécialisées dans la recherche de personnes. On en compte trois, au sein du SDIS des Hautes-Alpes.

Par ailleurs, la France a demandé la certification INSARAG (The International Search and Rescue Advisory Group), pour pouvoir projeter des unités de la Sécurité Civile et des sapeurs-pompiers de la zone SUD, lors de catastrophes internationales. C’est certification devrait être obtenue début 2015.