Alpes de Haute-Provence : le loup responsable d'une attaque à la Robine sur Galabre ?

INFO ALPES 1 / Quatre brebis du GAEC de Clarette, à la Robine sur Galabre, ont été retrouvées égorgées le 15 avril dernier. Le constat d'expertise est en cours, l'hypothèse du loup ne serait pas exclue

INFO ALPES 1 / Alpes de Haute-Provence - Le loup serait-il responsable d’une nouvelle attaque d’ovins dans les Alpes de Haute-Provence ? Pour les éleveurs du GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) de Clarette, il n’y a aucun doute. Quatre de leurs brebis ont été égorgées, deux sont gravement blessées et cinq sont encore disparues « dont un cadet, c’est un agneau que l’on a élevé à la maison au biberon. Nous y tenions énormément », confie dépitée à Alpes 1 Isabelle Berryer, éleveuse.

L’attaque remonterait dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, à 5 km au-dessus de la Robine sur Galabre, à Villevieille d’Ainac, dans le Pays Dignois, « c’est un cirque rocheux où nous sommes les seuls présents à cette époque. Les transhumants viennent à partir de mai », explique Isabelle Berryer. Et ce soir-là, les exploitants laissent dans le parc de la bergerie une 30aine de leurs bêtes, afin qu’elles paissent. « C’est un parc clôturé par un grillage d’1m20 avec un fil électrifié au-dessus et par des fils électrifiés. Une femelle patou adulte était également restée avec les brebis », explique sur Alpes 1 Isabelle Berryer. Le loup aurait attaqué en fin de nuit, selon les éleveurs. « Nous sommes montés le matin à la bergerie. Nous avons vu de suite une brebis blessée à l’extérieur. Puis quatre autres égorgées. Ça ne fait aucun doute, selon moi, qu’il s’agit bien du loup car la peau était tirée et retournée, les renards ou les chiens ne procèdent jamais ainsi ».

Un agent de l’ONCFS, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, s’est rendu sur place. Le constat expertisé est en cours d’instruction. Selon une source proche du dossier, l’hypothèse du loup ne serait pas exclue. Mais pour les deux éleveurs, si le canidé est bien responsable, c’est une attaque de trop. « Il faudra que les brebis restent à l’année dans les bergeries, on coupera l’herbe et on leur donnera à l’intérieur. Nous sommes tristes, et contents de ne pas avoir d’enfants pour prendre la reprise. Il n’y a pas d’avenir : ajouter des patous ne sert à rien, les loups détournent leur attention pour tuer les brebis », conclut-elle.

A noter que l’association Eleveurs et Montagne tient ce mardi à la salle de l’Alcazar à Sisteron une réunion autour de cette question : « Loups : les éleveurs sont-ils destinés à disparaître  ».


Photo DR Isabelle Beyssier