Hautes-Alpes : Karine Berger défend le SMIC à l’Assemblée Nationale

POLITIQUE / La députée des Hautes-Alpes interroge le Ministre du Travail sur un possible SMIC pour les jeunes.

Hautes-Alpes - Suite à la proposition du président du Medef, Pierre Gattaz, d'instaurer un salaire « transitoire » inférieur au Smic pour encourager l'embauche des jeunes, les réactions se succèdent et suscitent de nombreux levées de boucliers. Du Premier ministre, en passant par les syndicats, l’idée est tout bonnement rejetée. Elle a également provoqué un tweet ravageur de l'ancienne patronne des patrons, Laurence Parisot : « Proposer un salaire en dessous du Smic s'apparente à une logique esclavagiste. »

Mercredi après-midi, Karine Berger, député des Hautes-Alpes fraîchement nommée secrétaire nationale du Parti Socialiste et porte-parole du PS pour les questions Economie, Emploi et Finances publiques, a saisi la balle au vol pour mettre un terme à toutes ambiguïté gouvernementale, lors des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale. En s’adressant au Ministre du travail, de l’emploi et du dialogue sociale, François Rebsamen, elle se dit « profondément choquée ». Elle rappelle que cette proposition « va à l’encontre du pacte de responsabilité défini par le gouvernement » et qu’elle « met à mal le dialogue social », élément essentiel pour sortir le pays de la crise. Karine Berger conclue en se demandant si, à travers cette proposition, dans l’avenir Pierre Gattaz ne serait pas en mesure de proposer « de réduire le code du travail en confettis. »

En introduction à la réponse, François Rebsamen a traduit la proposition de Pierre Gattaz comme une « stigmatisation des jeunes », d’une « forme de provocation » et « de rupture avec le principe de dialogue social ». Il a confirmé les propos de Manuel Valls : « Pour le gouvernement, il est hors de question de remettre en cause le Smic pour les jeunes ».