Hautes-Alpes : sur le banc des accusés pour avoir étranglé sa fille de 18 ans

JUSTICE / Accusée d’avoir tué son enfant, une femme de 55 ans est jugée à partir de ce lundi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes

Hautes-Alpes – Une ancienne concierge de 55 ans, Saadia Abouhachem, est jugée à partir de ce lundi à 14h00, devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour avoir tué sa fille, Marina âgée de 18 ans à Vars, le 8 août 2011. Mise en examen pour meurtre et placée en détention provisoire dix jours après les faits, l’accusée encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le procès est prévu sur trois jours.

Selon une source judiciaire, une violente dispute relative à la vie intime de l’adolescente avait dégénéré. « La quinquagénaire avait étranglé sa fille avec une ceinture de robe de chambre, avant de dissimuler le corps dans le vide sanitaire de l’immeuble, dont elle avait la charge », indique cette même source. La mère de famille avait ensuite pris soin d’organiser sa fuite.

Une enquête judiciaire avait été ouverte, le 15 août 2011, par le parquet de Gap après le signalement de la disparition, par le frère de la victime. Interpellée par les gendarmes à Lyon, où elle était hospitalisée après deux tentatives de suicide, la meurtrière présumée a confié aux enquêteurs avoir commis « un acte tragique », révélant avoir tué sa fille par strangulation. La mère de famille avait ensuite indiqué l’endroit où était dissimulé le corps « à proximité de la chambre où logeait l’accusée », précise une source proche de l’enquête.

« Rien ne laissait supposer une issue tragique. Ma cliente a toujours était une mère aimante et exemplaire. Elle a construit sa vie autour de ses enfants, avec sollicitude, courage et dans l’isolement », a indiqué à la radio Alpes 1 l’avocat de l’accusé, Me Michel Roubaud du barreau de Carpentras (Vaucluse). « Ma cliente est aujourd’hui effondrée par l’acte qu’elle a commis. Un acte qui lui a arraché, à ses yeux, la personne qui était la plus précieuse au monde », a expliqué Me Roubaud.

« Pour des raisons de santé graves, mon client ne sera pas présent à l’audience. Je suis là pour recueillir les explications de l’accusée », a dit Me Corinne Pellegrin, l’avocate Gapençaise du père de famille, seule partie civil dans cette affaire.