Alpes de Haute-Provence : Francis Collomp entendu par les services de renseignements

OTAGE / « Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir l’audace, le courage d’essayer de s’évadent, tout en prenant le risque d’être tué »

Alpes de Haute-Provence - Francis Collomp était de retour en France, lundi vers 6h, après 334 jours de captivité au Nigéria. L’ingénieur français de 63 ans, originaire de Saint-Julien-du-Verdon dans les Alpes de Haute Provence, avait été enlevé le 19 décembre 2012, par le groupe islamiste armé Ansaru, lié à Boko Haram, soit proche d’Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ils l’ont enlevé le jour de son anniversaire, sur son lieu de travail : une ferme éolienne à Rimi, dans l’Etat du Katsina. Ce vendredi, il a réussi à s’évader.

Francis Collomp a-t-il profité d’une intervention militaire Nigériane ou d’un temps de prière pour s’évader ? Les circonstances de son évasion reste floues, mais son frère, Denis Collomp, l’affirmait ce lundi : son évasion, il l’a préparait depuis son enlèvement, le 19 décembre 2012. Francis Collomp n’aurait cessé de faire du sport en tournant constamment dans sa cellule, d’écouter la radio pour apprendre leur dialecte, il aurait aussi longuement, durant 11 mois, affaibli le fil de fer qui fermait sa cellule. « Je pense qu’il est tout à fait capable de préparer sa propre évasion. Je suis assez convaincu », assure son cousin et maire de Saint-Julien-du-Verdon, Thierry Collomp, impatient de revoir l’enfant du pays.

Francis Collomp s’est donc évadé vendredi, avec courage et malgré un triple pontage. Il est parti en marchant pour rester discret, avant de prendre une moto-taxi, jusqu’au poste de police le plus proche. Selon certaines sources, il aurait marché près de 5km. « Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir l’audace, le courage d’essayer de s’évader, tout en prenant le risque d’être tué ».

Ce lundi, l’ex-otage a bénéficié de soins médicaux et psychologiques à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Il doit ensuite être entendu par les services de renseignements français, pour en savoir plus sur sa détention et son évasion. « Peu importe, il est libre et c’est ce qu’il y a de plus important, à la fois pour la famille, mais également pour le Comité de Soutien », a indiqué Thierry Collomp sur Alpes 1.