Alpes de Haute-Provence : l’expulsion repoussée pour la famille Kiziqurashvili

SOCIETE / Une délégation d’élus et de citoyens a réussi à retarder l’expulsion de la famille Kiziqurashvili, prévu ce jeudi même

Alpes de Haute-Provence – Il y avait comme un ouf de soulagement ce mercredi après-midi, à la sortie de la Préfecture. Une délégation d’élus et de citoyens a réussi à retarder l’expulsion de la famille Kiziqurashvili, prévu ce jeudi même. La Préfecture a annoncé le prolongement de l’assignation à résidence à Château-Arnoux-Saint-Auban, pour 45 jours, le temps que le dossier soit réexaminé par le Ministère de l’Intérieur. « Au niveau de la commune, tout a été mis en place. Il faut que la mobilisation soit forte parce que, quand on voit ce qui se passe dans notre pays : les expulsions à tout va. Dans un département comme le nôtre, on ne peut l'accepter », s’est félicité René Villard, élu à Château-Arnoux.

Il fait partie de cette mobilisation active, depuis plus d’un mois. 500 personnes composent le comité de soutien qui s’oppose à la déscolarisation de Georges et Luca, né en France en 2007. « Nous espérons vraiment, que ces deux enfants, qui ont fait leur rentrée au CP à Château-Arnoux, puissent continuer scolarité, dans les meilleurs conditions. C’est notre préoccupation essentielle », a soutenue sur Alpes 1 Marie-Ange Guiseppi, membre du collectif. D’ailleurs, la mobilisation est partie du réseau Education Sans Frontière. Une pétition est en ligne sur leur site Internet et compte plus de 350 signataires.

Zaza et Irina, les deux parents, sont arrivés en France en 2004, en tant que réfugié politique. Le père a travaillé en tant qu’ingénieur en bâtiment. Une famille également investie au sein de l’association d’insertion Point Rencontre. Aujourd’hui, leur demande d’asile est toujours en instance. Incompréhensible pour la 1ère adjointe de Château-Arnoux, Danièle Bremond : « Notre commune est en émoi, par rapport à la situation de cette famille, qui est assigné à résidence à Château-Arnoux depuis le 26 août dernier ».

Il faudra tout de même attendre la fin novembre, pour connaitre les suites de cette affaire. Un dossier sur le bureau, désormais, du Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.