Hautes-Alpes - Le département fait figure de modèle français dans l’accompagnement et les soins palliatifs. La 6ème rencontre départementale s’est déroulée ce vendredi au CMCL de Gap. Le département des Hautes-Alpes est en effet bien avancé, au regard des objectifs du troisième plan d’action national.
Un plan 2008-2012 avec pour but le développement de l’offre de soins en hôpital et à domicile, le développement de la formation avec la création d’une filière universitaire, et l’information et la sensibilisation du grand public.
Ce plan est une étape importante, mais « vous connaissez le contexte national et international. Les moyens financiers deviennent rares. Parmi les axes de réflexion, on vise une meilleure stratégie, à développer une meilleure équité et à réfléchir sur des enjeux moraux très importants », a indiqué sur les ondes d’Alpes 1 le docteur Alain Derniaux, responsable unité soins palliatifs à l’hôpital intercommunal des Alpes du Sud à Gap.
Le débat de l’euthanasie devrait aussi revenir sur le devant de la scène, porté par la Société Française d’accompagnement et soins palliatifs (SFAP), dont la présidente, Anne Richard, était présente au CMCL ce vendredi : « Une loi dépénalisant l’euthanasie serait inutile. Le cadre de la loi de 2005, la loi Léonetti, convient très bien aux professionnels », nous a-t-elle indiquée. Pour la SFAP, elle pourrait même être dangereuse, par les risques de dérives et le questionnement qui se pose sur la protection réelle des personnes malades et vulnérables.
Notez que l’on compte neuf unités de soins palliatifs sur la Région PACA, dont celle de l’hôpital de Gap. En 2010 en France, le nombre de patients pris en charge a augmenté de 27%. On peut préciser aussi que sur les 550 000 décès chaque année en France, 300 000 relèvent des soins palliatifs, mais seulement 150 000 en bénéficient.