Hautes-Alpes
- La filière bovine vit des temps difficile, faute notamment, de sa dépendance
à la grande distribution. Face à ce problème, la valorisation des circuits
courts de commercialisation, autrement dit directement du producteur au
consommateur, est une solution de plus en plus mise en œuvre. En effet, ces
ventes directes sont souvent plus avantageuses pour les éleveurs et facilite,
pour les clients, la traçabilité de la viande.
Jean Noé Lagier Tourenne
est un jeune agriculteur installé au Villard de Vallouise et il a fait le
choix, dès son cursus scolaire terminé, de ne pas être qu’éleveur : « Je voulais être agriculteur en haute
montagne et vu que ça ne rapporte pas beaucoup, j’ai voulu diversifier en
faisant de la vente directe. Je découpe moi-même les veaux, bœufs et agneaux de
mon père ». Aujourd’hui ce jeune éleveur vend notamment des veaux âgés de quatre à cinq mois seulement et dénonce la pratique de la filière bio dans
ce domaine : « Ils vendent
des bêtes qui ne sont même plus des veaux. Pour moi, un veau c’est jusqu’à six mois
et ils ont déclassé les veaux jusqu’à neuf mois. A ce stade ce
sont de gros broutards, pas des veaux ».