Hautes-Alpes : fermeté du Parquet face aux violences conjugales

Hautes-Alpes : fermeté du Parquet face aux violences conjugales

JUSTICE / Le territoire haut-alpin a été le week-end dernier, le théâtre de deux nouveaux faits de violences conjugales avec l’intervention du GIGN sur le premier et le RAID prêt à intervenir sur le second

 

- Hautes-Alpes -

 

Alors que le territoire haut-alpin a été le week-end dernier, le théâtre de deux nouveaux faits de violences conjugales, le Procureur de la République de Gap souligne que la lutte contre ces violences reste une des priorités du Parquet. Pour rappel, un homme a été présenté, en comparution immédiate ce lundi devant le tribunal correctionnel de Gap pour des violences conjugales sur son ex-compagne, alors qu’elle se trouvait avec quatre enfants à son domicile de Veynes. Le GIGN avait dû intervenir samedi en début de soirée. Il a été condamné ce lundi à deux ans de prison dont un avec sursis. Autre affaire, dimanche soir sur Gap, la police avait été appelée après que des coups de feu auraient été tirés en l’air suite à une dispute conjugale. Interpellé dans la nuit, un trentenaire a été placé en garde à vue.

 

Des chiffres en forte augmentation

Pour l’année 2020, le Procureur Florent Crouhy note une hausse de 20% du nombre de victimes en zone Police par rapport à 2019, c’est +22.8% en zone Gendarmerie. « Ce sont des dossiers qui sont très difficiles à faire émerger et dont les infractions sont difficiles à caractériser contrairement aux trafics de stupéfiants. Car les violences intra-familiales sont, par nature, des violences qui ont lieu en vase clos, dans le cercle familial et intime. Il n’y a que la révélation et la plainte qui permettent d’amener l’intervention du service de Police ou de Gendarmerie au domicile » ajoute le Procureur.

 

« Au travers des campagnes de communication, il y a plus de révélations donc plus d’enquêtes ouvertes », F. Crouhy

 

Lors des deux dernières affaires à Veynes et à Gap, le GIGN a dû intervenir sur la première et le RAID a été pré-activé sur la seconde. Le procureur rappelle que même si des outils sont mis en place, comme le téléphone grave danger ou le bracelet anti-rapprochement, il est difficile de prévenir ces violences : « sur les homicides conjugaux qui ont eu lieu au niveau national en 2020, plus de la moitié avait été commis par des personnes qui n’étaient pas connues de la Justice. Cela démontre qu’il faut travailler sur ceux qui ont déjà commis des faits mais aussi travailler sur ceux qui n’en ont pas commis ».

 

« La présence du GIGN ou du RAID, ce sont aussi des mesures de précaution », F. Crouhy

 

A. Vallauri