Hautes-Alpes : une voie douce pour relier le Casset à Briançon ?

Hautes-Alpes : une voie douce pour relier le Casset à Briançon ?

TRANSPORT / En 2012, le projet d'une voie verte, estimée à 12 millions d'euros, n'avait pas abouti. Un projet aujourd'hui relancé mais autour d'une voie à mobilité douce, d'un montant entre 5 et 7 millions d'euros

 

- Hautes-Alpes - 

 

Le projet de la Via Guisane relancé dans la vallée de Serre-Chevalier. Un projet qui remonte à 2012. À l’époque, une enquête publique pour une « voie verte » avait été lancée mais l’adhésion n’avait pas été remportée auprès de la population et des élus.  Désormais, on fait table rase, ou presque de ce projet et on mise sur une voie douce, réservée aux déplacements non motorisés.

 

2012 : projet d’une voie « verte »

Il y a sept ans, c’est une « voie verte » longeant la Guisane et reliant les différentes communes de la Vallée qui est envisagée. 2014 : l’enquête publique se déroule mais les retours de la population, des élus et de la préfecture des Hautes-Alpes ne permettaient pas l’aboutissement. « Le retour de la préfecture faisait état de beaucoup de prescriptions, les élus ont baissé les bras », explique Sylvie Dao Lena, la présidente du SIVM, Syndicat Intercommunal à vocations multiples de Serre-Chevalier regroupant les communes de Saint-Chaffrey, Monêtier-les-Bains et La Salle les Alpes.

 

Trois ans plus tard, le projet refait surface mais cette fois autour d’une « voie à mobilité douce » qui pourrait s’étendre du hameau du Casset jusqu’à Briançon. L’axe serait réservé aux déplacements non motorisés afin de faciliter la mobilité autant des habitants que des vacanciers. C’est le SIVM de Serre-Chevalier ainsi que la commune de Briançon qui portent ce projet.

 

« On a amené les gens à réfléchir sur la philosophie de ce projet », S. Dao Lena

 

Mais cette fois, la méthode change : afin de définir l’idée la plus adaptée à la population, une concertation a été lancée jusqu’au 30 avril dernier autour de quatre réunions publiques et d’un site internet.

Qui empruntera la voie ? Quel tracé retenir ? Comment concilier les différents usages ? Quel patrimoine valoriser et quels équipements proposer ? Autant de questions qui ont été abordées. Et ce sont près de 1.000 personnes qui ont donné leur avis.

 

12 millions d’euros pour une voie verte, entre 5 et 7 millions pour une voie douce

Alors que le coût de la « voie verte » en 2012 était estimé à 12 millions d’euros, cette fois, la « voie douce » demanderait une mobilisation financière entre 5 et 7 millions d’euros en fonction du tracé retenu et des ouvrages à réaliser. L’itinéraire, de 27 kilomètres environ, reprendrait en grande partie des chemins existants ou des petites routes. Un projet moins contraignant que celui initial.

Les premiers ouvrages pourraient voir le jour à partir de 2021.

 

C. Michard