Alpes de Haute Provence : dégradations sur l'A51 , deux couples mis en examen

Alpes de Haute Provence : dégradations sur l'A51 , deux couples mis en examen

JUSTICE / Deux hommes et une femme ont été placés en détention provisoire

 

- Alpes de Haute Provence -

 

Quatre personnes soupçonnées d'avoir commis une série de sabotages en région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur  à l'occasion du mouvement des gilets jaunes ont été interpellées par la gendarmerie, mercredi, lors d'une vaste opération judiciaire. Elles ont été mises en examen. Pour rappel, le 21 décembre dernier, la société d'exploitation de l'autoroute A51 recevait un appel téléphonique anonyme, « menaçant, sous condition de gratuité - de “rendre aveugle” le réseau autoroutier et ses dispositifs de sécurité, dans les Alpes de Haute-Provence » souligne le Procureur. Puis les 17 janvier et 7 février, à hauteur de Manosque, le 31 janvier 2019 à hauteur de Corbières,  le réseau de fibre optique « était dégradé en plusieurs points  » poursuit le Procureur.

Les investigations étaient alors confiées à la Brigade de recherches de la Gendarmerie de Forcalquier pour : menaces de détériorations ou dégradations dangereuses, sous condition, destructions, dégradations ou détériorations graves de biens destinés à l’utilité publique, mise en danger de la vie d’autrui par violations manifestement délibérées à une obligation de sécurité ou de prudence et association de malfaiteurs en vue de commettre des délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement. Le 24 avril « une importante opération judiciaire était organisée » indique le Procureur. 

Deux hommes de 51 et 25 ans et deux femmes de 54 et 20 ans, se revendiquant comme gilets jaunes selon l'AFP, ont reconnu à des « degrés divers » leur participations lors de leur garde à vue. Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire, la femme de 20 ans, enceinte, a été placée sous contrôle judiciaire. Le Procureur de la République Stéphane Kellenberger indique que les investigations vont se poursuivre sur commissions rogatoires. Notez que pour les faits reprochés la peine maximale prévue par le code pénal est de dix ans de prison.

 

 

O. Milleville