Hautes-Alpes : chantier RTE, l'objectif de 35 millions d'euros de retombée économique atteint

Hautes-Alpes : chantier RTE, l'objectif de 35 millions d'euros de retombée économique atteint

ÉCONOMIE / Selon un dernier bilan du Comité Haute-Durance investissement, l'objectif initial de 35 millions d'euros a été atteint et même dépassé de 5 millions d'euros. Cependant, le chantier est toujours au point mort...

 

- Hautes-Alpes - 

 

40 millions d’euros. C’est le montant des retombées économiques depuis le lancement du chantier Haute-Durance en 2014, selon le dernier bilan de (HDI) Haute-Durance initiative. Une somme qui inclut le Plan d’accompagnement de Projet. L’objectif de 35 millions dans les Hautes-Alpes est « très largement dépassé », estime le comité HDI dans un communiqué. Il rappelle que sur les 40 millions, 37 millions d’euros ont été injectés sur le département et près de 124 entreprises locales. La sous-traitance représente plus de 40% de la somme, soit 17 millions d’euros consacrés, notamment, à la location, à l’achat de fournitures, à l’hébergement et à l’embauche d’intérimaires.

 

Un chantier entre point mort et reprise partielle

Pour rappel, suite à la décision du tribunal administratif de Marseille, le chantier de rénovation électrique en Haute-Durance est suspendu depuis le 8 août dernier. Suite à un recours déposé par Avenir Haute-Durance, association de protection de l'environnement, la justice a rendu caduc l'arrêté préfectoral portant dérogation à l'interdiction de destruction des espèces végétales et animales protégées. Un recours déposé au printemps 2016. Selon l'association, 57 espèces sont concernées. 

 

« Cela ne remet pas le projet en question, car il a été validé par le Conseil d’Etat en octobre 2017 », C. Bigot Dekeyzer

 

Interrogée par Alpes 1, la préfète des Hautes-Alpes avait soutenu que le chantier de rénovation électrique n’était pas remis en question. Si les engins de chantier sont bel et bien au point mort, une vérification des travaux qu’il reste à effectuer était engagée. Vérification sur les travaux pouvant avoir un impact sur les espèces protégées. « Quand il n’y en a pas, on pourra réautoriser le démarrage du chantier. Mais là où il y a un impact possible, les travaux ne redémarreront pas tant qu’il n’y a pas la base juridique le permettant », avait garanti la représentante de l’État. C'est chose faite, les chantiers urgents, dès lors qu'ils n'ont pas d'impacts sur la faune et la flore, ont pu reprendre. Néanmoins, le programme a pris du retard.

 

Un appel déposé

RTE a donc décidé de faire appel de ce jugement et réclame sa suspension « pour pouvoir continuer les travaux en attendant la décision de la Cour d’Appel qui interviendra dans deux ans », s’indigne AHD qui demande que le jugement soit maintenu et que les études de tracés alternatifs soient réalisées.

 

 

 

LR