Alpes du Sud : J.Giraud et B. Le Maire s’opposent sur les risques de la reprise de la dette de la SNCF

Alpes du Sud : J.Giraud et B. Le Maire s’opposent sur les risques de la reprise de la dette de la SNCF

POLITIQUE / Le rapporteur général du budget et le ministre de l'Économie n’ont pas le même point de vue concernant les conséquences de la reprise des 35 milliards d'euros de la SNCF Réseau : hausse du déficit pour l’un, sans conséquences pour l’autre.

 

- Alpes du Sud -

 

La reprise de 35 milliards d'euros de dettes de SNCF Réseau par l'État aura un impact immédiat à la fois sur la dette et le déficit public de la France, annonce le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale et député (LREM) des Hautes-Alpes, Joël Giraud.

Dans un communiqué, le député haut-alpin indique que la reprise d'une première partie de 25 milliards d'euros en 2020 pourrait représenter « une hausse d'environ 1,0 point de Produit Intérieur Brut (PIB) du déficit public et de 0,6 point de la dette publique. La différence entre les deux tenants au fait que l'Insee a déjà reclassé, depuis 2014, une partie de la dette de SNCF Réseau en dette publique. »

 

« La reprise partielle de la dette de SNCF Réseau réduit les marges de manœuvre budgétaires pour le financement d’autres politiques publiques, » J.Giraud

 

Toujours selon les calculs de Joël Giraud, lors de la reprise des 10 milliards d’euros en 2022, la dette publique tout comme le PIB « seraient alourdis de 0,4 point. »

 

« La reprise de la dette de la SNCF ne pèsera pas sur le déficit public »

De son côté, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, contredit Joël Giraud, dans un communiqué : « il n'est pas possible de se prononcer sur l'impact et la trajectoire des finances publiques ». Reconnaissant tout de même qu’ « elle aura évidemment un impact sur la dette publique, puisque ça accroît la dette publique française », Bruno LeMaire précise également que l'impact dépendra du traitement comptable de l'opération par l'Insee, « qui a engagé des discussions avec Eurostat sur ce sujet et devrait se prononcer avant la fin de l'année. »

Un regard contradictoire sur l’avenir de la dette, mais le député pondère son point de vue,  affirmant que  « compte tenu du caractère favorable de la trajectoire des finances publiques prévue par le gouvernement (…) le déficit public sera quasiment résorbé d’ici 2022 et la dette publique continuera à diminuer fortement dès 2018. »

 

A.Cam