Alpes du Sud : transparence des frais mandat des députés, seul Joël Giraud répond

Alpes du Sud : transparence des frais mandat des députés, seul Joël Giraud répond

POLITIQUE / Franceinfo révèle aujourd’hui que l'association Regards citoyens a déposé 567 requêtes au tribunal administratif pour obtenir la transparence des députés. Dans les Alpes du Sud, seul le député des Hautes-Alpes s’est prêté à l’exercice.

 

- Alpes du Sud -

 

Christophe Castaner, Gilbert Sauvan, Karine Berger et Joël Giraud sont aujourd’hui dans le collimateur de l’association Regard Citoyens. Tous députés dans les Alpes du Sud entre 2012 et 2017, ils font l’objet d’une demande d’ouverture de leur compte professionnel pour obtenir la transparence des frais de mandat à travers l'IRFM (Indemnité représentative de frais de mandat). « L'argent dépensé par les députés a été payé par l'ensemble des citoyens. Ces derniers ont un droit de regard », explique aujourd’hui à Franceinfo Tangui Morlier, administrateur de l'association.

 

L'opération « Transparence IRFM » pour tous les députés de la 14ème législature

2012-2017, une époque où l'utilisation des frais de mandat des députés n'était soumise à aucun contrôle. Un système qui a changé depuis le vote sur la moralisation de la vie politique par la nouvelle Assemblée qui impose par exemple de conserver les justificatifs, un contrôle aléatoire ou bien encore le remboursement des frais non utilisés en fin d’année.

Depuis mai 2017, tous les députés de la 14ème législature ont ainsi reçu un courrier de Regards Citoyens leur demandant de fournir « une copie des relevés bancaires du compte dédié à l'IRFM entre novembre 2016 et mai 2017 » et l'attestation sur l'honneur que cette enveloppe a été utilisée correctement. Et à ce jeu de la transparence, on apprend que seuls sept députés, dont le député (LREM) des Hautes-Alpes et rapporteur général du Budget, Joël Giraud, ont répondu positivement.

Reste maintenant à savoir si la médiatisation de cette action au (très) long cours pourrait pousser les absents, dont celui qui est aujourd’hui ministre, Christophe Castaner, à faire preuve de transparence.

Quant à l’idée de s’attaquer aux députés actuels, l’association ne l’envisage pas afin de « ne pas se disperser. »

 

A.Cam