Alpes de Haute-Provence : le PCF appelle le sénateur, J-Y Roux, à voter la revalorisation des retraites agricoles

Alpes de Haute-Provence : le PCF appelle le sénateur, J-Y Roux, à voter la revalorisation des retraites agricoles

POLITIQUE / Après le blocage le 7 mars par le gouvernement de sa proposition de revalorisation des retraites agricoles, le groupe communiste revient à la charge et le PCF 04 demande au sénateur des Alpes de Haute-Provence d’ « avoir le courage de se prononcer en faveur de cette mesure. »

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

La proposition de loi « visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles », examinée une première fois, en 2017, à l’Assemblée nationale sous la précédente législature, revient à nouveau aujourd’hui au Sénat, sous l’impulsion du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste après avoir été recalée le 7 mars dernier. Le gouvernement avait alors utilisé la procédure dite du « vote bloqué », lui permettant de faire avorter un vote favorable. Un nouveau passage au Sénat qui a toutes les chances d’être à nouveau recalé.

En effet, l’exécutif souhaite patienter pour intégrer la revalorisation des retraites agricoles à la plus large réforme des régimes de retraites prévue en 2020.

 

« Et un retraité agricole sur trois a une pension de retraite inférieure à 350 euros ! », A.Maza.

 

Atteindre au moins 85% du SMIC

Le but de cette proposition de loi repose sur l’idée que les retraites agricoles soient garanties d'atteindre au moins 85% du SMIC (soit 987 euros par mois). Un taux qui avait déjà été revalorisé à 75% du SMIC, en 2013.

 « Cette revalorisation est une urgence tant les retraites agricoles sont faibles : avec en moyenne 766 euros par mois, la retraite agricole d’un chef d’exploitation ou de son conjoint est inférieure au seuil de pauvreté et à l’allocation personnalisée d’autonomie », souligne Ambroise Mazal, conseiller municipal de Digne-les-Bains en charge du monde rural.

Selon un rapport d'avril 2018 piloté par le Conseil d'orientation des retraites, les retraites des exploitants agricoles atteignent péniblement 730 euros pour une carrière complète alors que la retraite moyenne des Français s'établit à 1.800 euros environ.

 

« Cette fois, il doit être adopté ! »

Pour Bertrand Perrin, secrétaire départemental du PCF 04, « à l’heure où le Président Macron multiplie les cadeaux aux très très riches, nous appelons le Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence Jean-Yves Roux à avoir le courage de se prononcer en faveur de cette mesure tant attendue par nos retraités agricoles en souffrance ».

Une proposition de loi qui selon Ambroise Mazal prévoit le financement de cette revalorisation « à travers une hausse de la taxe sur les transactions financières, dans un esprit de répartition plus équitable des richesses. » Plus précisément, la loi Chassaigne propose un dispositif que le député qualifiait alors de « assez révolutionnaire » : faire financer cette mesure par les entreprises qui vivent grâce au travail agricole, grandes, assurances et grande distribution. 

 

A.Cam