Hautes-Alpes : les enjeux économiques et touristiques de l'année 2018

Hautes-Alpes : les enjeux économiques et touristiques de l'année 2018

ÉCONOMIE / L'Agence de Développement des Hautes-Alpes a d'importantes missions à réaliser et à lancer en cette année.

 

- Hautes-Alpes -

 

Tourisme, agriculture, et économie : trois secteurs à soutenir en 2018 pour l’Agence de Développement des Hautes-Alpes. Alors que la plupart des stations de sports d’hiver fermeront à la mi-avril, le bilan touristique est déjà positif. Les taux de remplissage des stations ont été très bons cette année, en hausse de 2%. La fréquentation étrangère repart à la hausse, avec cinq points de gagné en trois ans, pour atteindre 15% de la clientèle. La consommation touristique devrait ainsi atteindre les 800 millions d’euros. En cause, un calendrier de vacances scolaires favorable et un enneigement exceptionnel sur tous les domaines.

 

« C’est une saison qui restera dans les mémoires », P. Ricou

 

Bémol par contre pour les journées skieurs, avec moins de monde cette année sur les pistes, en baisse de 3%. La faute à la météo. En effet, il a neigé, mais souvent durant les week-ends et les vacances.

 

Yvan Chaix est le directeur de l’Agence :

 

Pour se maintenir à niveau et grâce aux Contrats de Station mis en place par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les domaines skiables ont investi en 2017 30 millions d’euros, soit près d’un quart du chiffre d’affaires global.

 

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Où peut-on encore skier ?

Les mois de mars et d’avril pèsent 15 à 20% dans la saison hivernale. Les stations définissent leurs dates d’ouverture et de fermeture près d’un an à l’avance, pour permettre une bonne commercialisation de leurs logements. Malgré l’enneigement, certains domaines fermeront prochainement.

 

 

Un nouvel élan pour l’agriculture

Le tourisme n’est pas le seul moteur économique du département des Hautes-Alpes et le récent Salon International de l’Agriculture est censé le montrer, notamment grâce aux 15 médailles collectées lors du Concours général agricole.

 

« L’un des objectifs, c’est de porter tête haute », Y. Chaix

 

Effacer un potentiel complexe d’infériorité, c’est l’un des objectifs du Salon, mais aussi la mise en réseau des différents producteurs et agriculteurs. C’est aussi le but du projet de pôle agroalimentaire pour les professionnels et le grand public, un marché de gros amélioré reprenant le principe du célèbre Rungis, avec la volonté d’ouvrir les filières vers de nouveaux marchés sur le grand Sud-Est. Un projet qui pourrait s’installer sur la zone de Gandière à La Saulce.

 

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Un autre enjeu important pour les années à venir : le renouvellement des vergers. 45 millions d’euros seront nécessaires au total, car il faut compter 50.000 euros par hectare.

 

« Aujourd’hui, rénover les vergers, c’est nécessaire », P. Ricou

 

L’Agence de Développement des Hautes-Alpes qui anime la réflexion autour de ce programme, qui doit composer entre poursuite de la production, mais aussi travaux de renouvellement, diversification de la production, protection contre les intempéries et modernisation écologique de l’irrigation.

 

Rendre attractives les Hautes-Alpes pour les entreprises

L’Agence est aussi mandatée par l’État et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour piloter une « mission attractivité ». Objectif, faire venir s’installer des entreprises dans le département. Il faut inciter des entreprises internationales à se relocaliser en France et dans le département, il faut aussi motiver des entreprises à ouvrir des succursales dans les Hautes-Alpes, tout en favorisant les jeunes PME à se développer sur le territoire.

 

Patrick Ricou est le président de l’Agence des Hautes-Alpes :

 

L’Agence de Développement des Hautes-Alpes travaille à mieux structurer l’offre de services et de foncier, pour mieux vendre le département aux entrepreneurs. Elle veut mieux coordonner les politiques économiques des Communautés de Communes, qui en ont la compétence, en spécialisant plus les différents sites.

Lancée à l’automne dernier, cette mission porte déjà ses fruits, puisque quatre entreprises se sont déjà implantées, ou sont en cours de négociations, depuis le début de l’année.

 

G. Piat