Alpes du Sud : Jacques Mézard confirme un plan pour les villes moyennes, en 2018

Alpes du Sud : Jacques Mézard confirme un plan pour les villes moyennes, en 2018

POLITIQUE / Lors de l’assemblée générale de l’association Villes de France, regroupant les communes de 20.000 à 100.000 habitants, le ministre de la Cohésion des Territoires a annoncé les principaux axes du plan d’action gouvernemental en faveur de ces territoires.

 

- Alpes du Sud -

 

« Les villes moyennes ont été les grandes oubliées de l’aménagement du territoire ces dernières années », a estimé Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des Territoires, lors de l’assemblée générale de l’association Villes de France. Ces villes moyennes de plus de 20.000 habitants, au nombre de deux dans les Alpes du Sud : Gap et Manosque.

La volonté du ministre est de promouvoir « une politique spécifique pour les petites villes et moyennes » se disant « convaincu » de la nécessité d'une approche particulière en faveur de cette strate de territoires. Le ministre a ainsi pu présenter, devant l'association Villes de France réunie en assemblée générale, les grands axes d'un futur « plan spécifique » qui devrait concerner toutes les villes se situant dans une fourchette de 20.000 à 100.000 habitants.

 

Quel objectif ?

Dans le plan présenté par Jacques Mézard, l’objectif est de « conforter l'attractivité des villes moyennes en donnant la priorité à la requalification des centres anciens dégradés. » Avec un démarrage rapide « pour obtenir dès 2018 des premiers résultats concrets. »

Jacques Mézard a mis en avant trois axes : le premier concerne « l'offre de logements pour faire revenir des habitants en centre-ville », la principale mesure consistant à flécher 1,5 milliard d'euros d'action logement sur « le portage d'opérations de restructurations d'immeubles ou d'ilots, le financement de déficits d'opérations. »

Le deuxième axe porte sur le commerce de centre-ville. Avec un « moratoire sur les grandes surfaces, l’aide à la restructuration commerciale des pieds d’immeubles et au portage de grandes opérations » qui doivent encore faire débat.

Le troisième axe réunit des actions diverses en matière d'innovation et de numérique : maisons de services au public (MSAP) en milieu urbain, déploiement du très haut débit. Un sujet sur lequel le ministre a rappelé « l’objectif haut débit pour tous en 2020, très haut débit en 2022. »

 

Avec quelle méthode ?

Des dispositifs qui ne devraient pas être conçus sous forme d'un appel à projets, mais d'une contractualisation. Un changement de méthodes pour mettre fin à des appels à projets souvent perdus au profit des métropoles. Dans un premier temps, un petit nombre de communes sera concerné « pour une montée en puissance et concerner tout le monde d’ici à la fin du quinquennat. » De quoi combler le vide qui existait entre les contrats de ruralité et ceux avec les métropoles.