Hautes-Alpes : fin de la grève et départ de la directrice de la polyclinique de Gap

Hautes-Alpes : fin de la grève et départ de la directrice de la polyclinique de Gap

SOCIAL / Les salariés dénonçaient, depuis une semaine, les méthodes de management de la directrice de l’établissement privé de santé.

 

- Hautes-Alpes -

 

C’est une fin de conflit au sein de la Polyclinique des Alpes du Sud à Gap. Depuis plus d’une semaine, 80 % du personnel était en grève pour protester contre un « management agressif par la terreur », comme l’explique Christian Schuller, secrétaire général de la CGT dans les Hautes-Alpes.

 

Le travail a repris à 15h

L’évolution du conflit et le dénouement se sont joués en quelques heures à peine au sein de l’établissement de santé privé : Christian Boyer, le président du Conseil d’Administration, a démissionné de ses fonctions. Le personnel et les syndicats, qui demandaient la révocation de la directrice, ont obtenu gain de cause : le Conseil d’Administration a finalement décidé de révoquer et licencié la responsable.

Des négociations vont s’ouvrir concernant les plannings de travail ainsi que les salaires. « Il y aura des engagements à suivre : respecter le dialogue social et les instances représentatives du personnel. Nous avons obtenu le maintien de la prime d’activité et d’assiduité, la reprise de la subrogation en cas de maladie ainsi qu’un étalement des prélèvements des jours de grève sur cinq mois », poursuit Christian Schuller.

 

Des médecins en soutien aux grévistes

Les grévistes ont reçu le soutien ce mardi de 30 praticiens de la Polyclinique, demandant au Conseil d’Administration la prise de mesures pour « permettre une reprise nécessaire du travail au plus vite ». En effet, depuis plusieurs jours, l’activité était au point mort dans l’établissement. « Il faut souligner l’unité et la détermination des personnels, c’est historique, salue Christian Schuller. On remercie tous ceux qui nous ont apporté leur soutien, notamment la population qui nous a apporté nourritures ou encore soutiens financiers pour permettre à ceux qui seront le plus en difficulté de passer le cap des prélèvements ».