Hautes-Alpes : député, quelle légitimité face à des abstentionnistes majoritaires ?

Hautes-Alpes : député, quelle légitimité face à des abstentionnistes majoritaires ?

LÉGISLATIVES 2017 / Les abstentionnistes se sont massivement éloignés des urnes ce dimanche dans les Hautes-Alpes, se révélant être la majorité de ce second tour des élections législatives.

 

- Hautes-Alpes -

 

Les Hautes-Alpes siégeront donc totalement au sein du groupe de La République En Marche demain au sein de l’Assemblée Nationale. Les deux candidats représentants se sont imposés sur les circonscriptions, près de 58 % pour Pascale Boyer sur la première, 68 % pour Joël Giraud sur la seconde. Malgré tout, au jeu des suffrages, ce ne sont pas eux qui gagnent.  

 

Les votants minoritaires, les abstentionnistes majoritaires, quelles leçons ?

Quelle légitimité d’être élu député dans les Hautes-Alpes avec un tel constat : plus de la moitié des électeurs n’ont donné aucun bulletin à aucun des quatre candidats présents. Est-ce un désintérêt de la chose politique ? Des scrutins présidentiels et législatifs trop proches ? Une désapprobation des candidats présents à ce second tour ?

 

La vague Macron inonde les circonscriptions

À ces questions, les réponses seront difficiles à trouver. Mais une nouvelle fois, après le raz-de-marée des abstentionnistes, c’est donc la vague Macron qui a tout raflé lors de ce second tour des législatives dans les Hautes-Alpes. Les deux candidats de La République En Marche siégeront donc tous deux demain au sein de l’Assemblée Nationale. Pour Pascale Boyer, ce sera une première pour la conseillère départementale de Gap qui pour le moment maintiendra ses deux mandats. Pour Joël Giraud, sur la seconde circonscription, ce sera la quatrième fois qu’il fera à nouveau son entrée dans l’hémicycle. Dernier mandat pour celui qui voit ses électeurs lui témoigner à nouveau leur confiance.

 

Joël Giraud, un député qui met d’accord gauche-droite-FN

Tout d’abord sur sa commune où il ne sera plus maire demain, en raison du cumul des mandats : L’Argentière-la-Bessée le met en tête à plus de 85 % face à son concurrent Divers Droite Arnaud Murgia. Le Parlementaire qui abat les clivages gauche-droite-FN dans son territoire : des villes comme Briançon ou Guillestre le reconduisent largement sur son fauteuil rouge pour la gauche, Montgenèvre, Embrun, Les Orres, Risoul, Orcières, Savines le Lac ou encore Chorges pour la droite n’ont pas non plus fait la girouette du bulletin Giraud entre les deux tours. Quant aux irréductibles frontistes, les communes d’Espinasses et sa voisine Rousset qui avaient voté majoritairement Marine le Pen lors des deux tours des présidentielles, elles ne résistent pas aux assauts du candidat de LREM. À noter toutefois qu’Arnaud Murgia s’impose encore à La Grave, comme dimanche dernier.

 

Pascale Boyer élue, Catherine Asso gagnante du report de voix

Sur la première circonscription, Pascale Boyer remporte ce suffrage, mais au jeu des reports de voix, c’est elle la perdante. Car sa rivale de LR/UDI, Catherine Asso, qui s’était qualifiée de peu la semaine dernière face au FN, a convaincu 4.700 électeurs de plus. Tallard, La Saulce ou encore Laragne-Montéglin la placent  en tête. Avec une particularité pour Laragne, la commune de l’ancienne députée Henriette Martinez pour qui Catherine Asso a longtemps été assistante parlementaire : la première place se joue sur le fil du rasoir, à deux voix près. Quant à Pascale Boyer, la capitale douce, Gap, lui renouvelle sa confiance, tout comme Veynes ou Rosans. Et un cas particulier sur cette première circonscription : La Haute-Beaume n’est pas parvenue à départager ces deux candidats, c’est un parfait 50-50 %.

 

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