Alpes de Haute-Provence : présidentielle, en petite marche derrière Emmanuel Macron

Alpes de Haute-Provence : présidentielle, en petite marche derrière Emmanuel Macron

POLITIQUE / Avec 4 points de moins qu’au niveau national, Emmanuel Macron obtient 58,46 % des voix. En cause : un report de voix limité et une forte abstention de près de 10%. Marine le Pen obtient 41,54% des suffrages.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Un front républicain respecté, mais des reports de voix relativement faibles et une participation en baisse entre les deux tours (80,78 au 1er tour, 76,87 au 2ème tour) : Emmanuel Macron obtient 58,46% des voix dans le département contre 41,54% pour Marine le Pen.

 

 

2002-2017 : il est loin le temps d’une victoire écrasante

À l’époque, Jacques Chirac l’emportait avec 78,83 % des voix face à Jean-Marie le Pen dans le département. Sans parler d’une marche forcée, aujourd’hui, il n’est rien de dire que la victoire est moins nette avec seulement 17 points supplémentaires sur son adversaire. Emmanuel Macron va devoir prouver demain qu’il saura répondre aux attentes d’un territoire rural comme les Alpes de haute-Provence. Et celui qui en premier lieu devra convaincre sur le département n’est autre que le député maire de Forcalquier, Christophe Castaner.  Car dans un mois, le troisième tour de l’élection présidentielle se jouera avec les législatives, il serait de bonne augure pour lui d’apporter deux députés supplémentaires à l’Assemblée Nationale afin d’amplifier la majorité d’Emmanuel Macron.

Une satisfaction à noter tout de même dans ce second tour pour « En Marche ! » : toutes les grandes villes du département ont soutenu le projet d’Emmanuel Macron.

Retrouvez l'ensemble des résultats, commune par commune >>> Résultats des élections Présidentielles 2017

 

« Tout commence ce soir »

C’est ainsi qu’a commenté Christophe Castaner les résultats de ce second tour.  Car lui aussi a bien compris l’enjeu qui est à venir : former une majorité forte, en marche et non avec une future cohabitation portée par François Baroin comme pourraient espérer le maire de Sisteron Daniel Spagnou ainsi que le maire de Barcelonnette Pierre Martin Charpenel. Mais ce qu’oublient ces mêmes élus, c’est que le vainqueur au premier tour des élections présidentielles s’appelait Jean-Luc Mélenchon.

Il faudra donc compter lors des législatives à la fois avec les électeurs de la France Insoumise qui n’ont pas engagé de reports de voix pour les présidentielles (près de 10 % des électeurs ont voté blanc – ndrl-), mais aussi avec les candidats des partis de gauche déjà investis qui ont le devoir de trouver un accord programmatique pour créer l’union.

Et puis… n’oublions pas que le Front National a fait un score conséquent qui lui permet d’espérer l’élection d’un député, avec l’appui de ceux qui à droite seraient prêts à s’engager avec le FN. En effet, le secrétaire départemental du parti Grégory Roose, a accepté de tendre la main « à toutes les bonnes volontés » en refusant « tous les opportunistes » qui auraient la tentation de vouloir profiter de la vague bleue marine.

Pour convaincre, il ne reste plus qu’un mois pour « En Marche ! », et si ce n’est pas en quatre semaines que l’élection peut se refaire, « il sera du devoir des élus et du territoire de faire barrage au FN », selon le maire de Digne les Bains Patricia Granet.