Alpes du Sud : Debout la France, « il n'y aura pas d'alliance avec le FN » annonçait en mars 2016 V. Berenguel…

Alpes du Sud : Debout la France, « il n'y aura pas d'alliance avec le FN » annonçait en mars 2016 V. Berenguel…

POLITIQUE / L’ancien candidat à la présidentielle de Debout la France a décidé de rallier le FN avec la promesse d’un poste de premier ministre en cas de victoire de Marine le Pen. Qu’en pensent les élus qui ont parrainé N.Dupont-Aignan dans les Alpes du Sud ?

 

- Alpes du Sud -

 

La décision de Nicolas Dupont-Aignan de soutenir Marine le Pen pour le second tour de la présidentielle, annoncée vendredi 28 avril au soir, a entraîné plusieurs démissions de dirigeants de Debout la France, notamment celle du vice-président du mouvement, Dominique Jamet. Eric Anceau, responsable du projet, a lui aussi annoncé son départ. «Je renonce ce jour à toutes mes fonctions», a-t-il écrit sur Twitter.

Depuis Marine Le Pen a annoncé, ce samedi, lors d’un point presse commun avec Nicolas Dupont-Aignan qu’elle nommerait ce dernier premier ministre si elle était élue le 7 mai, lors du second tour de l’élection présidentielle.

 

Jusqu’alors, la digue était poreuse, cette fois, elle est brisée

Dire que jamais les gaullistes ne passeront le cap de se rapprocher du FN, est en 2017 une affirmation passéiste et révolue. À travers sa décision, Nicolas Dupont-Aignan, qui a toujours porté les valeurs du général de Gaulle en étendard, met à mal le choix d’élus dans les Alpes du Sud, qui lui ont porté leurs parrainages pour la présidentielle, considérant alors que Debout la France était le « seul parti de France qui peut se prétendre d’avoir le plus grand nombre de gaullistes dans ses rangs. »

Quant à l’idée même de rejoindre le FN, pour celui qui avait quitté Les Républicains pour rejoindre Nicolas Dupont-Aignan, et prendre le poste de secrétaire départemental du parti dans les Hautes-Alpes, Victor Berenguel, c’était inenvisageable. « Je le dis une bonne fois pour toute, il n'y aura pas d'alliance avec le FN (…) je connais mon histoire politique, imaginez-vous une seconde le général s’associer avec le FN ?! Non !», déclarait sur Alpes 1, en mars 2016, le maire de Savines-le-Lac.

En savoir plus >>> Hautes-Alpes : « Je le dis une bonne fois pour toute, il n'y aura pas d'alliance avec le FN »

Alors aujourd’hui qu’en pense l’élu ? Rien… en tout cas rien publiquement, puisque contacté à plusieurs reprises, celui-ci ne donne aucune réponse à cette heure.

 

Quant aux élus qui ont parrainé lors de la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan, se sentent-ils trahis ? Ou suivent-ils la démarche politique ? Là aussi, ceux interrogés par Alpes 1 ne semblent pas prompts à réagir à cette information.

En savoir plus >>> Alpes du Sud : qui sont les élus qui ont parrainés Nicolas Dupont-Aignan ?

 

De plus, en terme de cohérence, comme le relèvent nos confrères du Huffpost, Nicolas Dupont-Aignan n’a pas toujours été tendre avec le FN. En 2014, il disait à l'AFP qu'il souhaitait être pour le FN « ce que François Mitterrand a été pour le Parti communiste, le ramener dans l'arc républicain », Nicolas Dupont-Aignan n'a cessé de prendre ses distances avec Marine Le Pen, dont il n'hésitait pas à dire qu'elle était la candidate de la « rupture dans le drame », rappelle le journal.

 

« Un ralliement qui porte un coup sévère aux multiples tentatives de diabolisation du FN »

De son côté le secrétaire départemental du FN dans les Alpes de Haute-Provence, Grégory Roose, se « réjouit du soutien explicite de Nicolas Dupont-Aignan, (…) un gaulliste qui a rappelé que le FN n’avait rien d’extrémiste. »

 

 

Tout comme la chef de file du FN à la région PACA, Marion Maréchal-le Pen.