Hautes-Alpes : PACA prêt à investir sur les rails, mais attend AURA

Hautes-Alpes : PACA prêt à investir sur les rails, mais attend AURA

TRANSPORTS / La région PACA met 15 millions d'euros pour les lignes Gap-Grenoble et Gap-Valence, mais attend les financements de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

- Hautes-Alpes –

 

La région PACA ne « souhaite absolument pas » une fermeture des lignes ferroviaires entre Gap et Grenoble et Valence. Propos de Philippe Tarabot, vice-président du Conseil régional, en charge des transports : « L’état du réseau ferré est dégradé. C’est évident. Il y a besoin d’investissements lourds », a-t-il soutenu sur Alpes 1.

Il était jeudi dernier à Gap, pour le Comité de ligne de l’étoile de Veynes. Une soixantaine d’usagers est venue réclamer un meilleur service ferroviaire à la SNCF, dont les représentants de SNCF Réseau étaient présents. « Le train est vital pour le sud de l’Isère, la vallée de la Drôme et les Hautes-Alpes car il assure la connexion de ces territoires vers de nombreuses villes d’Europe », écrit l’Association Rail Dauphiné Savoie Léman aux deux présidents de région, Christian Estrosi (PACA) et Laurent Wauquiez (AURA).

 

15 millions d’€ sur la table

La région PACA qui a prévu des financements et attend le feu vert de ses voisins d’Auvergne-Rhône-Alpes. « Il y a un programme d’investissements qui a été avancé par SNCF Réseau. Concernant la région Provence Alpes Côte d’Azur, lors de l’avenant au Contrat de Plan État-Région, nous avons décidé d’allouer une somme de 15 millions d’euros », explique Philippe Tarabot.

L’élu qui se dit prêt à lancer les travaux sur les tronçons sur PACA, mais « c’est une ligne interrégionale et il faut également que les financements de la région AURA puissent arriver, le plus vite possible pour qu’on puisse faire ces travaux et éviter des réductions de vitesse à répétition et puis à terme une fermeture de la ligne. » Philippe Tarabot s’est tout de même dit confiant des négociations engagées avec la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a présenté le 3 novembre dernier un plan de 264 millions d’euros pour 830 km de voies à rénover.

 

 

Six propositions des usagers

Dans un courrier, l’ARDSL, Association Rail Dauphiné Savoie Léman demande six choses aux deux régions concernées. En premier lieu, des travaux de maintenance urgent, mais aussi la mise en place d’un « train rapide » entre Grenoble et Marseille, pour une liaison ferroviaire en moins de 3h30. D’ailleurs l’ARDSL s’interroge sur l’efficacité d’un service omnibus, alors que la démographie est très faible. Un collectif d’usagers qui propose de remplacer le mode de signalisation qui impose actuellement un arrêt dans toutes les gares, alors qu’il existe un système « fiable et bon marché » pour permettre « le passage des gares à 80 km/h. » Dernière proposition, la création de « packages touristiques » pour valoriser cette ligne et ses alentours.

 

Le train de nuit toujours soutenu

En ce qui concerne le célèbre train de nuit entre Paris et Briançon, les choses semblent beaucoup plus simples, bien qu’il emprunte cette liaison Gap-Valence. En effet, sauvé par le Gouvernement qui a mis fin à presque tous les autres trains nocturnes de France, sauf le Paris-Rodez. « J’ai eu l’occasion de rencontrer le Secrétaire d’État aux transports, qui nous a réaffirmé la volonté de l’État du maintien de cette ligne et, également, de rajouter un certain nombre de trains, pendant la période des fêtes et la période d’activité économique de l’hiver », rassure le vice-président du Conseil régional PAC, en charge des transports, Philippe Tarabot.

 

Philippe Tarabot, vice-président du Conseil régional PACA, en charge des transports :