Hautes-Alpes : restauration de vergers abandonnés à Gap-Charance

Hautes-Alpes : restauration de vergers abandonnés à Gap-Charance

ENVIRONNEMENT / La SAPN veut réhabiliter des vergers du Conservatoire Botanique, créés par Marie Tarbouriech, ancienne conseillère régionale EELV décédée en 2013

 

- Hautes-Alpes -

 

Lancés en 1984 par le Conservatoire Botanique de Gap-Charance, les vergers ont été abandonnés en 2004, faute de volonté politique et financière. Cette année, la SAPN, Société Alpine de Protection de la Nature, a décidé de relever le défi de leur réhabilitation. Plus de 4.000 arbres et 1.500 variétés de pommes et de poires sont présents sur Gap-Charance. Un atelier de badigeonnage des troncs et de préparation des sols avait lieu ce vendredi.

 

 

« Une bibliothèque abandonnée »

Un patrimoine à l’abandon, c’est le triste constat effectué par la trentaine de bénévoles présents à Gap-Charance ce vendredi, venus écouter une formation en matinée, sur les soins aux arbres fruitiers. « Ce sont des patrimoines, c’est comme des bibliothèques. C’est du vivant, mais c’est fou qu’on ait laissé à l’abandon », regrette sur Alpes 1 le formateur de cette journée, spécialisé arboriculture biologique et biodynamique, Jean-Luc Petit.

Plusieurs vergers sont repartis sur le Domaine de Charance. Actuellement deux, de part et d’autre du château, sont concernés par la réhabilitation. « La SAPN s’en est inquiétée, car ce sont des vergers de grandes valeurs », explique Elise Rivoal, la trésorière de la SAPN, Société Alpine de Protection de la Nature. « Il faut, bien entendu, nettoyer les vergers, faut soigner les arbres, soigner la terre. »

 

 

Une restauration écologique

Il faut alors débroussailler, nettoyer autour des arbres, puis prendre soin d’eux. Des arbres aujourd’hui sombres, sans feuille, ni fruit. « Remettre un peu les écorces, les arbres en bonne santé, les soigner, faire un minimum de traitement si besoin, les tailler », ajoute Jean-Luc Petit. « Je ne leur ai amené que des traitements naturels, de l’argile, un petit peu de cuivre, des huiles essentielles, de la propolis… »

Le programme doit durer 24 mois, avec l’envie après que ces vergers continuent de vivre de longues années. Une sorte d’hommage de la SAPN. « Marie Tabouriech, qui a créé ces vergers et qui s’en est occupée près de 13 ans, faisait partie de la SAPN. On est tous, ici, des amis de Marie. C’est très important, au niveau personnel », confie sur Alpes 1 Elise Rivoal. Marie Tarbouriech était donc à l’origine de ces vergers à Gap-Charance. Elle qui fut présidente de la SAPN et conseillère régionale Europe-Écologie-les-Verts. Elle est décédée en janvier 2013.

 

Elise Rivoal, trésorière de la SAPN :

Jean-Luc Petit, formateur :