Alpes de Haute-Provence : mobilisation des parents d’élève pour Claire, une rencontre est prévue en juin

Alpes de Haute-Provence : mobilisation des parents d’élève pour Claire, une rencontre est prévue en juin

ÉDUCATION / Un rassemblement était organisé ce matin pour Claire atteinte de dyslexie. La famille craint qu’elle ne passe au collège à Gap ou Embrun. Mais l’Inspection Académique rassure : aucune préconisation n’a pour le moment été faite pour son orientation.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Un rassemblement était organisé ce matin pour Claire devant les locaux de la Communauté de communes de la Vallée de l’Ubaye à Barcelonnette. Un mouvement à l’initiative de l’association de parents d’élèves de l’école de Saint-Paul-sur-Ubaye. Claire est aujourd’hui scolarisée en primaire à Barcelonnette, dans une classe ULIS, adaptée à son handicap, la dyslexie. Mais une association de parents d’élèves craint que la fillette ne soit scolarisée dans les collèges de Gap ou d’Embrun la rentrée prochaine. L’Inspecteur Académique s’est déplacé sur le terrain ce vendredi matin, afin d’écarter certains doutes. La réponse finale sera donnée en juin car pour le moment, aucune préconisation n’a été faite pour Claire, personne ne sait donc si elle sera scolarisée ou non sur Gap ou Embrun ou pourra rester à Barcelonnette. Explications.

 

Les ULIS, qu’est-ce que c’est ?

Les ULIS sont des unités localisées pour l’inclusion scolaire, des dispositifs collectifs mis en place au sein d’un établissement de second degré. Les élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes dont les difficultés ne peuvent être entièrement assurées dans le cadre d’une classe ordinaire peuvent être scolarisés au sein de ce dispositif. Des élèves qui sont pour la majorité déjà connus de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Du côté de Barcelonnette, l’ULIS du collège de Barcelonnette a été officialisé au mois de mars, sur les 12 places, il en reste encore cinq disponibles. « Contrairement à d’autres départements en France, il n’y a aucune liste d’attente pour accéder aux ULIS dans les Alpes de Haute-Provence », précise sur Alpes 1 Ariane Meyer, l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de l'adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés (IEN ASH) dans le 04.

 

Comment être inscrit au sein d’une ULIS ?

Pour qu’un enfant soit placé en ULIS, il faut qu’une décision soit prise par une équipe pluridisciplinaire, la décision ne revient donc pas à l’Éducation Nationale. L’équipe pluridisciplinaire émet des notifications concernant l’enfant, propositions étudiées ensuite au sein de la CDAPH, la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées. C’est elle qui est l’instance décisionnaire. Dans les Alpes de Haute-Provence, 21 personnes composent cette commission, parmi elles notamment un représentant de l’Inspection Académique, le Conseil Départemental, les associations de parents d’élèves d’enfants en situation de handicap ou encore des représentants de l’administration. La Commission émet des préconisations d’orientation pour l’enfant : il peut s’agir de décisions concernant l’affectation vers tel établissement, la mise en place d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ou encore de matériel adapté. La famille de l’élève reçoit ensuite ces notifications, elle peut les accepter ou non. En cas d’accord, l’Education Nationale entre en jeu et met en œuvre le plan décidé par cette commission.

 

Quant à Claire ?

Ariane Meyer, inspecteur de l'éducation nationale chargée de l'adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés dans le 04, indique sur Alpes 1 avoir déjà pris contact avec la famille pour leur expliquer le dispositif. Notamment le fait que la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées ne s’est pas encore réunie pour décider de l’orientation de la jeune fille. « Nous ne connaissons pas encore les préconisations de la MDPH », poursuit-elle, tout en assurant que l’Inspection Académique des Alpes de Haute-Provence est « sensible à la question du handicap et à cette situation. Face aux situations complexes, nous essayons de répondre pour le mieux ». La Commission d’affectation doit donc se réunir entre mai et juin pour Claire.