Alpes de Haute-Provence : le maire de Malijai ouvre sa commune aux réfugiés

Alpes de Haute-Provence : le maire de Malijai ouvre sa commune aux réfugiés

SOLIDARITÉ / « Moi-même, dans ma famille, en 1943, on s’est réfugié. C’était pour fuir les bombardements et la famine », a indiqué le maire, Gilles Chatard.


- Alpes de Haute-Provence -


Une cinquantaine de réfugiés, en demande d’asile, doit être hébergée sur Malijai dans le Pays Dignois. Les premiers sont arrivés la semaine dernière, le 18 janvier, pris en charge par l’association nationale Adoma. Elle leur propose des appartements aux HLM du Grand Pré. Ce sont huit appartements qui ont été réquisitionnés. Le Point Rencontre de Château-Arnoux assure l’intégration sociale, avec l’apprentissage du français et l’insertion dans le milieu associatif.

Il s’agit de migrants qui ont fui le Soudan et l’Érythrée, en raison de la guerre civile et des exactions. Des hommes et femmes, parfois des enfants, qui cherchent à obtenir un droit d’asile, pour vivre en paix. Des personnes qui sont arrivées à Calais et que l’État a décidé de reloger dans les départements, alors que la situation est de plus en plus précaire dans la Jungle.


"Nous aussi, on s’est réfugié en 1943"


Pour la commune de Malijai, il est important de participer à l’effort de solidarité nationale. « Moi-même, dans ma famille, en 1943, on s’est réfugié. Bien sûr,, d’un département à un autre, du Var à l’Isère, mais c’était pour fuir les bombardements et la famine », a indiqué le maire, Gilles Chatard. La commune qui a embauché un jeune en Service Civique, pour accompagner ces 26 personnes isolées et ces familles.

"Il y a toute une structure, avec le Point Rencontre de Château-Arnoux-Saint-Auban. Il y a plusieurs associations qui s’occupent des migrants, notamment pour l’apprentissage de la langue", poursuit l'élu. Depuis le début de la crise migratoire, les Alpes du Sud ont accueilli 21 migrants à Briançon, 12 à Aspres-sur-Buëch, 36 à Sisteron et donc bientôt 50 à Malijai.