Les Aciéries de Provence à L'Argentière ont déposé le bilan

Les Aciéries de Provence à L'Argentière ont déposé le bilan

« Aujourd’hui, nous avons six mois pour trouver un partenaire industriel qui pourra apporter ces fonds propres. Notre activité et non-délocalisable. »

Hautes-Alpes - Les Aciéries de Provence à L’Argentière ont déposé le bilan. Le jugement du tribunal de commerce est tombé le 10 août dernier. Malgré la volonté de créer un centre de formation, et après avoir présenté en juin dernier un chiffre d’affaire de 7 millions d’euros, l’entreprise cherche un nouveau partenaire industriel pour apporter des liquidés nécessaires à la chaine de production.

La maison-mère, USIS Entreprise, devait apporter près d’un million 200 000 euros en début d’année. Des fonds propres nécessaire à la continuité de la chaine de production des Aciéries et Fonderie de Provence à L’Argentière. Une somme que la SCOP USIS, Sociétés coopératives et participatives, n’a pu débourser. Seule solution alors, le dépôt de bilan. L’actuel directeur des aciéries, Jean-Yves Zani, nous a dit « regretter le désengagement d’USIS ». Par ailleurs, aucune banque n’a accepté de combler les lacunes financières des Aciéries de Provence. « Aujourd’hui, nous avons six mois pour trouver un partenaire industriel qui pourra apporter ces fonds propres. Notre activité et non-délocalisable. Il faudra rester sur place et avec les salariés », nous a indiqué Jean-Yves Zani. Les Aciéries de Provence c’est entre 55 et 60 salariés actuellement.

Et pour l’ex-directeur de l’usine, Jocelyn Thilly, licencié en 2009, la situation actuelle ne l’étonne pas. A l’époque, pour sauver l’usine de L’Argentière, il voulait trouver un repreneur privé et non une SCOP. « Il y a des choix qui n’aurait jamais du être fait », nous-a-t-il confié.

Les Aciéries de Provence à L’Argentière ont donc un problème de trésorerie. Leur chiffre d’affaire est, lui, de 7 millions d’euros et le carnet de commandes est plein, selon la direction.